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Restreindre le réchauffement du climat est impossible avec le seul captage du CO2

Environnement

Un des défis majeurs du 21ème siècle est de limiter le réchauffement climatique. Une des solutions pour cela est le captage du CO2. Problème : cette technique se révèle être insuffisante.

Le seul captage du CO2 est insuffisant

Présent à Londres durant un congrès, des experts britanniques se sont penchés sur le captage et le stockage du carbone dans l’atmosphère. Ils affirment que les technologies de captage se révèlent être insuffisantes dans le but de restreindre le réchauffement de la Terre à moins de 1,5 degré.

Le « Greenhouse Gas Removal Hub », groupe scientifique dont la finalité est la mise en place du programme du gouvernement britannique afin d’optimiser les technologies de captage et de stockage du carbone, ont récemment échangé avec les meilleurs spécialistes de ce genre de technologies dont le but est la capture du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère.

Durant cet évènement, des scientifiques ont donc vivement critiqué ce type de systèmes même si ces derniers sont prometteurs. Néanmoins, ils ne sont pas une option idéale pour combattre le réchauffement climatique. En plus, elles présentent deux défauts majeurs : leur complexité et le fait qu’elles soient coûteuses.

Quelles sont les technologies qui accompagnent le captage ?

Au niveau des technologies formalisées par rapport à la capture et au stockage du dioxyde de carbone dans l’atmosphère et dont le financement est assuré par le Royaume-Uni, toutes ont des inconvénients.

Le captage direct du dioxyde de carbone dans l’air se caractérise par l’extraction du carbone de l’air, souvent via des très grands ventilateurs. Or, cela a un coût conséquent. En plus, beaucoup d’énergie est nécessaire. Pire : la conception de ce système est une source d’émission de dioxyde de carbone …

Le stockage dans le sol profond est additionnelle à celui du captage dans l’air, offrant la possibilité de capturer le dioxyde de carbone extrait de l’atmosphère. Néanmoins, un pourcentage du carbone peut s’en aller et revenir à la surface. Or, cela est compliqué à quantifier et peut avoir comme conséquence de fausser les bilans carbones.

Planter des arbres, puits naturels de carbone, est une action qui paraît positive. Or, les forêts plantées sont des zones nettement plus fragiles et vulnérables aux feux, qui se renforcent avec le bouleversement du climat. Néanmoins, quand une forêt disparaît à cause d’un incendie, une majeure partie du dioxyde de carbone présent dans les feuilles, les troncs, les branches et les racines, se redirige dans l’atmosphère. Parallèlement, ces plantations remplacent les terres agricoles ou les forêts anciennes, à la biodiversité nettement plus abondante.

La culture de végétaux dont le but est la conception du biocarburant est également une façon de procéder à la capture du dioxyde de carbone de l’atmosphère. Néanmoins, au même titre que les forêts plantées, cette option nécessite des terrains et cela a évidemment une conséquence fâcheuse sur la biodiversité et la production alimentaire.

Enterrer du biochar, un genre de charbon extrêmement stable, offre la possibilité de procéder au stockage du carbone dans les sols. Afin d’avoir cette roche, une action est nécessaire. En effet, il faut chauffer la biomasse (il s’agit de la matière organique d’origine végétale, animale ou bactérienne, essentiellement des déchets agricoles) à cause du manque d’oxygène. Néanmoins, tout comme le carbone capturé dans les ventilateurs et mis sous terre, ce dernier peut finir par sortir du sol.

Et enfin, la météorisation augmentée dont le but est la hausse artificielle du stockage naturel du dioxyde de carbone via les océans en y mettant de toutes petites particules de roche. Au même titre que n’importe quelle technique de géo-ingénierie, il y a des dangers, dont le principal est la dégradation du fragile équilibre des écosystèmes marins.

Objectifs inatteignables pour 2030 ?

Sur les 114 scientifiques du « Greenhouse Gas Removal Hub », et qui ont répondu à un sondage effectué par les organisateurs, près de 57 % ont affirmé qu’ils n’étaient pas sûrs que le Royaume-Uni parviendrait à finaliser les objectifs déterminés pour 2030 par rapport à la stratégie « net zéro », et 11 % de ces derniers affirmaient même qu’il n’y avait aucune possibilité d’y parvenir (contre près de 25 % de spécialistes déclarant être confiants).

La stratégie de neutralité carbone formalisée par le pouvoir britannique prévoit de supprimer cinq millions de tonnes de gaz à effet de serre présent dans l’atmosphère. Parallèlement, un concours a été conçu afin de financer, avec 70 millions de livres sterling, les technologies de captage et de stockage du dioxyde de carbone les plus qualitatives – dans le but de s’en servir massivement et de les vendre d’ici deux ans. En tout cas, les options originales et efficaces afin de stocker le dioxyde de carbone se multiplient dans le monde. Ainsi, récemment, une solution innovante a vu le jour en Norvège. Cette dernière est présente … sous les eaux !

Le ministère des Transports britannique mise également sur les technologies avec les vols « sans culpabilité » : dont les émissions seraient à 100 % compensées avec du stockage de dioxyde de carbone – à partir de 2023. Il faut que les gens voient que cela marche ! Chacun doit apporter sa contribution à son échelle. Une chose est sûre : il est nécessaire de diminuer les émissions de gaz à effet de serre !

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