Antarctique glacier fin du monde

De mauvaises nouvelles sous le glacier de la fin du monde

Environnement

Des études et rapports récents justifient le second nom du glacier Thwaites situé en Antarctique : il s’agit du « glacier de la fin du monde ». En allant – de façon virtuelle – sous ce dernier (et c’est inédit), des experts sont parvenus à dénicher des courants d’eau chaude, qui sont un véritable danger par rapport aux bases sur lesquelles le colosse de glace est présent.

Glacier Twaites : une taille impressionnante et inquiétante

Le glacier Thwaites est surnommé glacier « doomsday » par les anglophones. La traduction ? « Jour de la fin du monde ». Le tableau est posé. Il s’agit d’un glacier de l’inlandsis situé dans l’ouest de l’Antarctique. Ce second nom, il le doit essentiellement à ses dimensions titanesques : environ 200 000 km², ce qui représente un tiers de la taille de la France.

Ce glacier est aussi réputé depuis quelques années pour une toute autre raison : il possède un pourcentage conséquent (un tiers en 2012) de la masse de glace décrochée du côté de la baie de l’île du Pin s’ouvrant sur la mer d’Amundsen (présente dans l’océan Pacifique sud).

Le seuil international de la mer est touché par la quantité de glace sur terre. Cependant, le doute majeur dans les prédictions est ce qui va arriver du côté de l’inlandsis de l’Antarctique de l’ouest.

Un bouleversement du climat encore plus rapide en Antarctique

La calotte glaciaire de l’Antarctique occidentale, c’est 10 % du taux actuel d’élévation du niveau de la mer. C’est également l’un des potentiels les plus conséquents par rapport à l’élévation dans l’avenir. En tout cas, les bouleversements liés au climat les plus rapides, à l’international, ont lieu dans la zone.

Ainsi, les experts travaillant dans l’université suédoise de Göteborg sont allés voir ce qui se passe avec le glacier Thwaites. Plus exactement, ils ont étudié les événements se déroulant en dessous du glacier. De par sa localisation et ses dimensions, le glacier est extrêmement vulnérable aux courants océaniques chauds et salés prenant une route en dessous. Et avec un sous-marin autonome — nommé Ran –, les scientifiques ont pu effectuer des mesures de données essentielles telles que par exemple la force, la température, la salinité (quantité de sels dissous dans un liquide) et la teneur en O2 de ces courants.

Les courants d’eau chaude sont un danger pour la stabilité du géant de glace

Il s’agit de mesures inédites qui ont été effectuées par rapport à ce glacier. Elles vont notamment offrir la possibilité de parfaitement modéliser sa dynamique. Pour l’instant, elles offrent aux experts, des informations sur la répartition des courants océaniques tels qu’ils progressent sous la part flottante du glacier Thwaites. Les mesures ont permis de découvrir différents canaux d’eau chaude. La façon et les endroits où cette eau chaude touche le glacier Thwaites sont définis par la forme du fond marin et la base de la banquise, mais également par les spécificités de l’eau.

Alors que les experts affirmaient qu’une crête sous-marine stoppait l’afflux d’eau chaude depuis l’est, les mesures effectuées par leur sous-marin autonome contredisent les dires des scientifiques et dévoilent une connexion réelle. De l’eau, dont la provenance est la baie de l’île du Pin, s’immisce sous la plate-forme. Deux autres canaux qui viennent du nord ont également été découverts. Les nouvelles informations récoltées par les chercheurs ont fait apparaître une zone extrêmement active. Un endroit où une multitude de masses d’eau chaude rentrent en collision et se mélangent. Il sera essentiel de comprendre ce phénomène afin d’en savoir plus sur les mécanismes de fonte à la base de la glace.

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