Un rapport spécifique de plusieurs spécialistes de l’Organisation des Nations unies sur le climat (nommé Giec) portant sur le « bouleversement climatique, la désertification, la destruction des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire ainsi que les flux de gaz à effet de serre », a été dévoilé ce mois-ci. Il s’agit de l’étude scientifique la plus pertinente à l’heure actuelle sur ce sujet. Il faut savoir que le monde vit à crédit de plus en plus tôt chaque mois (l’année 2020 étant une exception avec la pandémie de Coronavirus). Le fait de la surpopulation y est-il pour quelque chose ? Quelles vont être les conséquences de la présence de dix milliards de personnes sur Terre ? Comment les nourrir sans dégrader la planète ? Découvrons tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet.
Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat étudié
Les différentes conclusions de cette étude ont été intégrées dans un écrit, une sorte de résumé global, que les délégations de près de 195 pays ont consulté lors d’un sommet en Suisse à Genève, avant l’approbation d’une version finale. Cet événement a offert la possibilité de mettre en avant l’aspect essentiel d’une utilisation sans failles des terres, un point durant longtemps laissé de côté.
Lorsqu’on prend en compte simultanément les effets du bouleversement du climat et les contributions à ce réchauffement, le milieu des terres est plus qu’essentiel. Les conséquences sont riches et variées et elles ne sont pas que futuristes. À l’heure actuelle, les effets du réchauffement se font sentir sur le bien-être des personnes, sur l’environnement ou encore sur les cultures.
Il faut savoir que les pratique que sont l’agriculture et la déforestation, c’est environ plus d’un quart des émissions des gaz à effet de serre de la planète. On ne le sait pas forcément mais l’agriculture se traduit par près d’un tiers de la totalité des terres émergées et se sert tout de même de trois-quarts de l’eau douce de la Terre, ce qui est titanesque.
Quasiment un tiers de la nourriture produite jetée
Tandis que la population arrivera à plus de dix milliards d’individus après le milieu du siècle (contre seulement 2,6 milliards de personnes en 1950), il y a une véritable angoisse par rapport aux limites du système actuel.
Deux des principaux points faibles sont la viande et le gaspillage alimentaire. En effet, environ 30 % de l’alimentation produite risque de finir jeter, directement à la poubelle. Même si les terres offrent plus de nourriture que nécessaire, il faut prendre en compte que plus de 820 millions d’individus s’endorment le soir avec la faim en 2021.
Ce rapport intervient tandis que l’agriculture est une des principales victimes du réchauffement mais également un des moteurs majeurs de ce dernier. Effectivement, la culture intensive de céréales (comme par exemple le soja), permettant d’alimenter le bétail mais aussi servant dans la conception de bio-carburants, est une des causes majeures de la disparition des forêts stockant le carbone. Il est nécessaire de mettre de côté l’agriculture industrielle se basant sur des éléments chimiques, la déforestation ainsi que la pollution avec les émissions de gaz à effet de serre. Il faut trouver rapidement les bonnes alternatives, plus respectueuses de l’environnement et nous permettant de rendre le monde de demain plus sûr pour tous.
Agissons plus rapidement face au réchauffement afin de pouvoir nourrir la Terre !
Ce fameux rapport met également en avant les aspects de désertification et la destruction des habitats à cause de la pratique de l’agriculture. À titre de comparaison, c’est la surface de forêt tropicale semblable au Sri Lanka qui part en fumée tous les ans. Un autre aspect portera sur les différents arbitrages à effectuer entre l’utilisation des terres pour l’alimentation, le stockage de carbone grâce aux arbres et aux forêts ainsi que la conception d’énergie avec la matière biologique. Le rapport met aussi en avant le traitement à réserver aux populations indigènes ainsi qu’aux femmes, plus vulnérables face au réchauffement de la planète.
Il y a quelques années, en 2018 exactement, un autre rapport spécifique du Giec mettait en avant les conséquences d’un réchauffement climatique restreint à 1,5 degré, obtenues avec les différents objectifs formalisés lors de l’Accord de Paris, et sur les façons d’être en-dessous de ce niveau, qui il faut l’avouer est extrêmement ambitieux. Depuis cette date, des mouvements citoyens sont apparus des centaines de milliers d’individus ont manifesté pacifiquement afin que les politiques agissent plus vite face au bouleversement du climat.