Actuellement, trois variants font parler d’eux : l’anglais, le sud-africain ainsi que le brésilien. L’avis de l’Organisation Mondiale de la Santé sur le sujet n’a pas tardé à tomber : le Comité d’urgence à recommandé une expansion internationale du séquençage génomique. L’OMS a également conseillé un plus grand partage de l’information et une collaboration scientifique optimale afin d’affronter les différentes inconnues par rapport à ces trois variants. À l’heure actuelle, plus de cinquante pays ont le variant anglais sur leurs territoires et plus de vingt sont parvenus à repérer le sud-africain. Or, l’OMS affirme qu’une telle évaluation ne reflète pas la réalité.
L’identification de ces différents variants s’effectue grâce au séquençage de leur code génétique. Or, une telle analyse ne peut pas se faire partout. Le point commun de ces variants ? La mutation nommée N501Y. Présente sur la protéine spike du Covid-19 (il s’agit d’une pointe lui offrant la possibilité d’intégrer les cellules), cette fameuse mutation présente un inconvénient majeur : elle augmente la contagiosité des différents variants.
Le variant anglais
Apparue il y a un peu plus de deux mois en Angleterre, le variant B.1.1.7, nommé maintenant VOC 202012/01, est né dans le sud-est du pays. Différentes études, se servant surtout de modélisations, affirment que le variant anglais se transmet beaucoup plus. Or, il n’est pas plus létal.
Cela valide les évaluations du groupe d’experts NERVTAG (recommandant le pouvoir britannique), qui disait que la transmission a bondi de 50 à 70%. Dans un rapport, des experts de l’Imperial College de la capitale anglaise ont étudié des milliers de génomes du Coronavirus séquencés. Via des techniques, ils affirment que ce variant a une contagiosité beaucoup plus haute : une contagiosité de 50 à 75 % plus haute, ou si vous préférez un taux de reproduction du virus entre 0,4 et 0,7 bien au-dessus du virus classique. Parallèlement, des études sur ce variant concluent qu’il toucherait plus les jeunes âgés de moins de vingt ans.
Le variant sud-africain
Après l’anglais, un autre variant est redouté (peut-être encore plus même). Il s’agit du 501.V2. Présent maintenant en majorité en Afrique du Sud, il a été déniché il y a déjà plusieurs mois dans plusieurs pays, dont l’Angleterre et la France.
Les premières études effectuées sur ce variant démontrent qu’il se transmet beaucoup pus vite, tout comme l’anglais. Or, à l’heure actuelle, on en sait beaucoup moins sur lui que sur son homologue. Autre souci majeur par rapport au 501.V2. : le vaccination. En effet, même si les célèbres groupes BioNTech et Pfizer ont vite affirmé que leur vaccin était performant face à cette mutation (même chose pour le variant anglais), rien n’est moins sûr. En effet, le variant sud-africain intègre une mutation particulière et il n’y a pas eu de test de la part des concepteurs du vaccin numéro 1 à l’international.
Nommée E484K, cette fameuse mutation pourrait offrir la possibilité au variant de passer la protection immunitaire donnée par une infection antérieure ou grâce au vaccin. Or, rien ne montre à l’heure actuelle que cette mutation soit suffisante afin que le variant sud-africain résiste aux vaccins présents sur le marché. Même l’efficacité du vaccin diminue, il est neutralisé.
Le variant brésilien
Voici le dernier variant d’importance détecté. À l’heure actuelle, on en sait encore peu sur cette troisième mutation. Provenant d’Amazonie brésilienne, ce variant a été découvert au sur deux adultes et deux enfants au Japon début janvier. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, ce variant a un réel impact sur la réponse immunitaire. Ainsi, il est catégorisé comme « inquiétant ».
Si on se fit aux premiers déclarations à son sujet, le variant brésilien serait autant contagieux que l’anglais et le sud-africain. Ce dernier est le résultat d’une transformation d’une lignée virale du Brésil. Cette évolution est présente en Amazonie et nommée de façon provisoire B.1.1.28 (K417N / E484K / N501Y). La mutation dénichée dans le variant B.1.1.28 est extrêmement récente, apparue sans aucun doute à la fin de l’année dernière et au début de cette nouvelle année.