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DMLA : attention à la pollution atmosphérique !

Environnement Santé

Dans une étude récente des informations de la Biobank britannique, des experts prouvent qu’il y a un lien entre la dégénérescence maculaire liée à l’âge (plus connue sous la dénomination de DMLA), l’épaisseur de la rétine et l’exposition à certaines particules fines de la pollution atmosphérique.

Dégénérescence maculaire : présentation

En lien avec l’âge, la DMLA est la première cause de cécité définitive chez les personnes adultes de plus de cinquante ans habitant dans des zones développées. La maladie se définit par une dégradation de l’épithélium pigmentaire rétinien. Il s’agit d’une couche de cellules ayant des fonctions essentielles comme par exemple l’absorption de la lumière. Au fil des années, la survenue de cette pathologie est en constante hausse. En effet, il y en a eu deux cents millions d’individus en 2020, et il pourrait y en avoir 300 millions d’ici 19 ans. Des facteurs de dangers connus augmentent son apparition : l’âge avancé (après 50 ans) évidemment, mais aussi la consommation de tabac ou encore un indice de masse corporelle haute.

DMLA : des études préliminaires

De précédentes associations ont aussi affirmé que la pollution atmosphérique pourrait faire partie des facteurs de dangers de l’apparition de la maladie. Dans l’introduction de leurs travaux, les experts font le rappel que la rétine est l’un des tissus utilisant le plus d’oxygène dans le corps humain. Ce dernier est présent dans un environnement qui est propice à la génération d’espèces réactives de l’oxygène et des dégradations oxydatives qui en découlent. En règle générale, on sait que c’est via ces mêmes systèmes que la pollution de l’air engendre des dégradations sur les autres organes de l’organisme, comme par exemple le cœur ou les poumons. Les scientifiques ont par conséquent cherché s’il y avait un lien entre l’exposition à des particules fines de différentes dimensions et la dégénérescence maculaire en lien avec l’âge. Ils font apparaître leurs conclusions dans la célèbre revue médicale nommée « British Journal of Ophtalmology ».

Des particules fines présentes liées à une incidence plus haute de DMLA

Les informations utilisées pour l’étude proviennent de participants ayant un âge situé entre 40 et 69 ans, n’ayant pas auto-rapporté de soucis oculaires, d’erreurs de réfraction haute (lorsque la lumière n’est pas bien redirigée en direction de la rétine, engendrant des problèmes connus comme par exemple la myopie) ou encore des résultats négatifs via une tomographie par cohérence optique dans l’univers spectral (il s’agit d’une technique d’imagerie médicale). En tout, les informations de 52 062 personnes ont été intégrées dans l’analyse.

Une fois les associations par rapport aux facteurs de confusion d’intérêts corrigés, on constate une hausse du danger de la dégénérescence maculaire liée à l’âge dans les zones où les quantités de particules fines (ce qui correspond à < 2,5 micromètres) sont les plus conséquentes. Le danger relatif entre les endroits les plus pollués et les moins pollués est situé entre 1 et 16 %. Ainsi, si on change ces pourcentages en « vrais chiffres », cela signifie, que dans les zones polluées au même taux de particules fines dans le pays, la pollution atmosphérique pourrait être la raison de 52 000 à 832 000 cas de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (en se servant d’un taux de base de 8 % des habitants en France, qui est le taux donné par l’Institut national de la recherche médicale).

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