En France, sur l’année 2020, la fréquentation des pistes cyclables est en hausse de plus de 29 %. Une des explications de cette hausse est évidemment la crise liée au Coronavirus. Nouveauté pour cette année par rapport au monde du vélo : une bicyclette achetée en commerce ou sur le web en 2021 (la loi concernera aussi les vélos d’occasion dès juillet de cette année) aura l’obligation d’avoir un numéro unique d’identification. Ce dernier sera composé d’environ dix chiffres inscrits directement sur le cadre, mêlé au nom du propriétaire et sauvegardé sur un fichier national numérique. La gestion de ce document sera effectué par l’Association pour la promotion de l’identification du cycle.
Un répertoire national des vélos pour une meilleure identification
De quelle façon ce matricule unique (cette véritable carte d’identité), quand il se retrouve numérisé, peut-il servir à combattre le vol des bicyclettes ? Il faut savoir que chaque année, ce sont près de trois cent mille vélos qui sont volés. En tout, on parvient à en retrouver uniquement cent mille. Dans ces derniers, seulement 7 000 retrouvent leur propriétaire.
Ainsi, comment les forces de l’ordre peuvent-elles parvenir à l’identification du propriétaire d’un vélo dérobé à Marseille, acheté sur le web à Toulouse et que l’on retrouve à Bordeaux ? Grâce à cette fameuse et nouvelle identité numérique (qui n’est pas pour une carte grise), la police pourra parvenir à débusquer le cycliste concerné via ses identifiants renseignés par le vendeur, lors de l’acquisition, dans le fichier national.
Un fichier dont pourra se servir uniquement par la police
Le fichier contiendra des noms et des numéros de téléphones. Ces informations personnelles pourront être utilisées par les forces de l’ordre si la bicyclette a été déclarée comme dérobée.
Le fichier utilisé pour les vélos est totalement sûr et entièrement sécurisé. Il a été validé par la célèbre CNIL. Même s’il est l’objet de critique (par rapport au fait qu’ils fichent une nouvelle fois les citoyens), les associations cyclistes tempèrent à son sujet. Conçu avec un mécanisme blockchain, le piratage du répertoire sera tout simplement impossible. Ainsi, personne ne pourra se servir des informations personnelles des cyclistes pour d’autres finalités que celles des vols. Néanmoins, afin qu’il soit performant sur la totalité du parc cyclable du pays, les experts recommandent à chaque cycliste de marquer sa bicyclette même si cette dernière est enfermée depuis longtemps dans une vielle cave délabrée.
Objectif avec cette carte d’identité ? Combattre les trafics !
Afin que sa bicyclette puisse profiter d’une identité numérique, il sera nécessaire d’aller en magasin afin qu’un professionnel effectue un gravure des chiffres uniques sur le cadre du vélo. Comptez un prix situé entre dix et vingt euros pour une vingtaine de minutes de travail. L’effectuer pour la totalité de son garage offrira la possibilité de combattre les multiples et variés trafics, qui ont été extrêmement nombreux en 2020. Les propositions de bicyclettes d’occasion ne manquent pas sur les plateformes de petites annonces et sur les réseaux sociaux. Or, quand on achète, il est difficile de savoir si le vélo est un volé ou non.
Ainsi, en offrant la possibilité à chaque personne de suivre la fiche d’identité de son vélo, le fichage dévoilera si le vélo concerné est en vente, volé ou « déclaré cassé ». Quand le nouveau propriétaire aura sa nouvelle bicyclette, il n’aura qu’à l’indiquer sur la plateforme web et, de façon automatique, une information s’intégrera à la carte d’identité du vélo.
Grâce à ce système permettant de lutter contre les vols, l’objectif est de multiplier par trois l’usage du vélo dans le pays. Évidemment, ce n’est pas une solution sans failles mais c’est un outil réellement efficace. Afin d’optimiser le système, le gouvernement appelle les pouvoirs publics à mettre le paquet sur la sécurisation des pistes cyclables.