2023 va-t-elle être l’année de l’électrique ? Technologies plus poussées et progression du bonus écologique : différents aspects sont à prendre en compte.
La Commission européenne a signé le terminus des voitures thermiques pour 2035. Ainsi, de plus en plus d’usagers font le choix de l’électrique. Les principales raisons avancées ? Cela est bon pour l’environnement et vous évitez les pénuries d’essence et de diesel, comme vu récemment, il y a plus de deux mois, durant la grève des raffineries en France. Alors, 2023 sera-t-elle positive pour l’électrique ? Quelles sont les prédictions de ce secteur pour cette année ?
Bonus écologique restreint
Alors que la période actuelle de réchauffement amène à se diriger vers les véhicules zéro émission, voilà que le bonus écologique diminue. Pour rappel, il marche par palier, selon le tarif du modèle neuf. Parallèlement, signalons également une hausse des prix des voitures électriques.
Ainsi, le bonus maximal de sept mille euros jusqu’à la fin de l’année 2022 a diminué de mille euros, passant à six mille euros, à condition que la vente de la voiture se fasse en-dessous des 47 000 euros. Pour un véhicule proposé entre une somme de 47 000 et 60 000 euros, le bonus descend à deux mille euros. Par contre, au-dessus de la barre des 60 000 euros, il n’y aura pas d’aide de l’État.
Néanmoins, une voiture électrique neuve proposant le bonus maximal est lié dans la plupart des situations à une citadine, voire à des compactes. Or, ce type de voitures ne correspond pas aux attentes, notamment, d’une famille nombreuse. En plus de cela,les batteries sont moins grandes. Conséquence : l’autonomie est moindre.
Un modèle Tesla Model 3, pour sa part, voit ses tarifs continuellement en augmentation. Proposée à un prix situé autour de 40 000 euros en entrée de gamme quand elle est apparue sur le marché, elle est vendue désormais dix mille euros plus cher, soit 50 000 euros. Et malheureusement, cette hausse de tarifs se constate chez la majorité des concepteurs.
Aspect positif : la prime à la conversion solidifie l’éventuel bonus écologique que vous pouvez convoiter. De cette façon, la facture devient un peu moins salée. Néanmoins, cela reste cher pour beaucoup de foyers. À titre de comparaison, le thermique reste encore nettement plus accessible.
L’engagement des concepteurs asiatiques
Ces points faibles peuvent être contrés par les concepteurs en Asie. Même si ces groupes sont peu connus dans le pays, ils ont tous un point commun : diminuer les tarifs. Ces néo-constructeurs veulent se démarquer et se faire une place dans le milieu des véhicules électriques. Preuve en est avec le Mondial de l’Auto d’octobre 2022, se déroulant dans la capitale à la Porte de Versailles.
VinFast, l’entreprise Great Wall Motors ou le mastodonte asiatique BYD … une multitude de groupes offrant bon nombre de voitures électriques. N’oublions pas l’historique anglais MG, désormais sous pavillon de la Chine, qui dévoile une riche offre avec plusieurs genres de carrosserie (compacte, break et SUV).
L’apparition de ces groupes asiatiques sur le marché a du positif. Tout d’abord, plusieurs modèles sont d’excellents modèles. Preuve en est avec la MG4. Ensuite, car les tarifs sont allégés, ces entreprises désirant prendre une place en Europe et impacter les grands noms généralistes dans le domaine de l’automobile électrique.
Le souci des infrastructures
Si les ventes de voitures électriques sont positives et que les tarifs restent un minimum accessibles, il y a encore un aspect essentiel à prendre en compte, peu importe la voiture électrique choisie. Il s’agit des infrastructures.
En effet, le réseau de bornes de recharge ne suit toujours pas. Les plus récentes études de l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles) permettent de savoir combien de bornes il faudrait poser hebdomadairement. Ainsi, le chiffre serait colossal : 14 000 installations de bornes seraient nécessaires chaque semaine. Or, dans les faits, seulement 2000 sont posées. Conséquence : beaucoup de bornes de recharges sont absentes à l’heure actuelle.
Outre ce manque notable de points de recharge, n’oublions pas l’inégalité du réseau. Le gouffre entre territoires urbains et ruraux est de plus en plus grand quand on observe la répartition de ces bornes. Et ce sont évidemment les campagnes qui ont en ce moment le plus besoin de ces points de recharge puisque les distances à effectuer sont beaucoup plus grandes que dans les agglomérations françaises. Dernière actualité : les péages des autoroutes françaises seront moins cher pour les conducteurs d’électriques cette année ! En effet, APRR et Sanef ont mis en place une baisse automatique tarifaire de 5 %.
Pour conclure, même si les voitures électriques vont poursuivre leur démocratisation cette année, la plupart des indicateurs vont malheureusement demeurer dans le rouge.
