Des experts se sont intéressés à la pollution plastique et affirment, dans une publication du célèbre « Science », que si nous continuons sur ce chemin, le rejet des déchets plastiques dans les océans devrait tutoyer le chiffre effrayant de 29 millions de tonnes dans 20 ans, ce qui correspond à une quantité trois fois plus importante qu’actuellement. Par contre, si un changement complet de l’usage plastique débute, la pollution pourrait diminuer d’environ 80 % en seulement deux petites décennies.
Une prédiction effrayante de près de 29 millions de tonnes de déchets plastique
Voici un rapport alarmiste apparu dans « Science ». Différents experts de l’université anglaise de Leeds ont effectué la modélisation de cinq scénarios par rapport à l’usage du plastique, en se basant sur le « business as usual », c’est-à-dire en poursuivant sur la mode actuelle, jusqu’à un changement total des habitudes de consommation et de conception. Les experts affirment que si nous continuons sur ce rythme et que rien ne bouge, la quantité de déchets plastique dans les océans va explorer et tripler d’ici vingt ans pour atteindre le chiffre effrayant de 29 millions de tonnes.
Cette étude est la première évaluation poussée d’une projection de la situation dans vingt ans. Il est compliqué d’imaginer une quantité aussi conséquente. Pour que vous puissiez avoir une représentation du phénomène, il faudrait étaler la totalité de ce plastique sur une surface plane. Au final, cela recouvrirait environ 1,5 fois la superficie du Royaume-Uni.
Les scientifiques mettent également en avant les petites ambitions des politiques modernes de combat face au plastique. Les experts ont affirmé qu’il serait insuffisant de poursuivre les trajectoires actuelles de baisse de production et d’utilisation plastique des gouvernements (que représentent par exemple l’interdiction des éléments que sont les sacs plastiques, les pailles ou les cotons-tiges). En effet, la pollution de cette matière provenant du pétrole ne baisserait que de sept petits pourcents.
Des changements systémiques sont nécessaires
Il faut être nettement plus ambitieux par rapport aux politiques contre la pollution. Il ne faut pas seulement agir avec une ou quelques mesures, mais il est nécessaire d’être actif sur tous les fronts. Il n’y a que le modèle le plus poussé et le plus ambitieux qui engendre des résultats forts et probants. En activant différents leviers visant à baisser d’un tiers la production de plastique, optimiser le recueil des déchets, augmenter l’usage des matériaux alternatifs et en améliorant de façon considérable la capacité de recyclage, les quantités de plastiques arrivant dans les océans pourraient diminuer de près de 80 %. Évidemment, cela est considérable. Les scientifiques sont sûrs d’eux et affirment que les soucis systémiques demandent des changements systémiques.
Grâce à cette étude, les experts pensent jouer le rôle de guides pour les dirigeants cherchant des options afin de limiter le flux de plastique dans l’océan. En tout cas, les effets nocifs de cette pollution sont gigantesques. Les scientifiques affirment qu’environ 700 espèces marines et près de cinquante espèces d’eau douce ont avalé des microparticules de plastiques mais également que la pollution dégrade, voire stoppe les systèmes de traitement des eaux. Elle représente aussi un terrain de jeu idéal pour les maladies.
Les emballages plastiques inondent abondamment les plages
Les déchets plastiques que l’on rencontre le plus sur les plages sont les papiers de bonbons ainsi que les barquettes de frites. Ces derniers sont largement devant les mégots de cigarettes, au contraire de ce qu’on pourrait croire. Ce panorama des déchets provient d’un rapport de l’Ocean Conservancy par rapport au nettoyage des plages effectué chaque année. L’an dernier, il faut savoir qu’il y a eu une récolte d’environ 20,8 millions de tonnes de déchets sur les différentes plages de 116 pays. Cela correspond tout de même à peu près au ramassage de 32,5 millions d’éléments en une unique et une seule journée.
En outre, sachez que les emballages en plastique, correspondent à près de 45 % des plastiques conçus sur le continent européen, aux USA, en Chine et en Inde entre les années 2002 et 2014. En tout cas, ils sont désormais le genre de déchets majeur, devançant ainsi les mégots de cigarettes.
très incroyable