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La terrible marée noire à l’île Maurice

Energie Environnement

L’armateur japonais du navire qui a sombré à l’île Maurice, a engendré une fuite d’hydrocarbures menaçant l’environnement. Le bateau a déjà été un acteur malheureux de différents accidents, dont notamment une marée noire il y a quatorze ans, s’étant déroulée dans l’Océan indien.

Ce n’est pas le premier accident du genre

Le groupe Mitsui OSK Lines, exploitant le vraquier MV Wakashio, a connu un incident il y a un peu plus d’un mois. En effet, le navire a percuté un récif à Pointe d’Esny fin juillet. Ainsi, les 3 800 tonnes de fioul et 200 de diesel de ce dernier sont en train de se répandre dans les sublimes eaux de l’île Maurice.

En plus, ce n’est pas le premier accident où l’entreprise est responsable. Il y a quatorze ans, le pétrolier Bright Artemis que le groupe exploitait, a subi des dégradations alors qu’il essayait de sauver l’équipage d’un autre navire. Au final, le sauvetage improvisé a causé la fuite dans l’Océan indien d’une quantité conséquente de pétrole brut (environ 4 500 tonnes).

La fuite s’étant déroulée au large, la décision de ne rien faire avait été prise. En effet, il avait été choisi de laisser la nappe s’écouler et s’évaporer, la société pensant qu’il était quasiment impossible que le pétrole touche les côtes. L’entreprise japonaise de transport maritime Mitsui OSK Lines a aussi été un acteur de divers autres accidents, notamment le naufrage de l’un de ses porte-conteneurs il y a sept ans dans l’Océan Indien.

La société exploite 740 navires à l’international

L’histoire du groupe de transport maritime a débuté au Japon, à Tokyo il y a plus de 142 ans, lorsque l’entreprise de commerce Mitsui & Co a exploité une liaison par bateau à vapeur entre les grandes villes japonaises de Nagasaki et Shanghai. Dans les années 1930, l’activité maritime a pris de l’ampleur avec le transport de personnes entre le Japon et l’Amérique.

Renommée Mitsui Steamship il y a presque 80 ans, la société a effectué du transport militaire avant et durant la deuxième guerre mondiale. Encore debout après la guerre, l’entreprise a eu son rôle dans le « miracle japonais ». Pour cela, elle s’est tournée vers les exportations d’automobiles japonaises. Le groupe a aussi permis la pratique d’importations de gaz naturel. Il faut dire que le pays est plutôt pauvre en ressources naturelles.

Rebaptisée une nouvelle fois, cette fois-ci Mitsui OSK Lines, il y a 21 ans, le groupe se sert de nos jours de 740 navires à l’international et emploie plus de mille individus. Le vraquier MV Wakashio, mis en service pour la première fois en 2007, appartient au groupe japonais Nagashiki, basé dans la ville de Wakayama. Il faut tout de même savoir que ce dernier était parvenu à réussir son inspection annuelle en mars sans aucun souci.

Des solutions comme la dépollution des eaux et le retrait de l’épave

Désormais, il faut dépolluer les eaux. Comment faire ? Il existe différentes méthodes comme par exemple l’usage de cheveux. L’idée peut sembler farfelue aux premiers abords. Or, elle permet de restreindre la propagation de pétrole dans les eaux de l’île. Depuis fin juillet, les initiatives par rapport au vraquier japonais MV Wakashio, voyant ses tonnes de pétrole se déverser, se multiplient. Ainsi, des bénévoles ont notamment conçu des barrages flottants.

Ces derniers sont faits de divers éléments comme le chanvre, des tissus et de la paille de canne à sucre. Désormais, ils seront aussi composés avec du cheveu. Son point fort majeur est qu’il permet l’absorption des hydrocarbures sans laisser passer l’eau. Ainsi, des coiffeurs de l’île Maurice ont effectués des dons de cheveux. Les ONG s’y sont aussi mises et récoltent les précieux cheveux. C’est maintenant une véritable course contre la montre qui est engagée face à ce bateau brisé en deux. Désormais, il faut enlever la partie qu’il reste de l’épave du récif.

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