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Gérer alimentation et climat pour les prochaines années : le rapport du GIEC

Alimentation Environnement

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) de l’ONU a rendu public jeudi 8 août son rapport sur le changement climatique dans les prochaines années. Les experts mettent en évidence l’impact du système alimentaire sur la planète, qu’il faudra d’ailleurs repenser ces prochaines années, dans la mesure où la population est en constante augmentation et que le réchauffement climatique risque de provoquer de nombreuses instabilités en terme d’approvisionnement.

Le nombre de la population sur Terre est en nette augmentation. Dépassant actuellement les sept milliards d’individus, il convient dès aujourd’hui de repenser nos habitudes alimentaires, afin de prévoir au plus tôt les changements climatiques et l’augmentation de la température moyenne, pour à terme, nourrir au mieux une population grandissante tout en respectant l’environnement.

C’est ce que met en avant le rapport du GIEC paru le jeudi 8 août 2019. Les experts à l’origine du rapport se sont intéressés au « changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres« . Il a été mis en avant qu’environs un quart des terres émergées ont été dégradées par l’activité humaine, avec l’érosion, la désertification, la perte de la biodiversité et la déforestation. Cette dégradation constitue une menace pour la sécurité alimentaire des individus du monde entier.

Debra Roberts, co-présidente du groupe des experts climat de l’ONU explique que « La pression humaine sur les terres grandit, les terres font partie de la solution mais ne peuvent pas tout« . Le co-président du Giec, Eduardo Calvo Buendia, ajoute que le système alimentaire actuel génère « jusqu’à un tiers de nos émissions » de CO2.

Le rapport précise que le réchauffement climatique à venir compte pour beaucoup dans le risque d’appauvrissement alimentaire des prochaines années. Un risque d’instabilité que le Giec qualifie « d’élevé » avec un réchauffement global de 1,5°C et de « très élevé » avec 2°C. Pour se sortir du mieux que l’on peut de cette crise alimentaire, le Giec préconise plusieurs mesures applicables sur le court terme, et adaptées aux spécificités régionales.

« Nous devons penser de manière beaucoup plus approfondie à la façon dont nous allons utiliser chaque hectare. Les terres doivent permettre de cultiver notre nourriture, fournir la biodiversité et l’eau douce, donner du travail à des milliards de personnes et capturer des milliards de tonnes de carbone » précise Piers Forster, professeur sur le changement climatique à l’université de Leeds.

Dans un premier temps, le Giec préconise des mesures pour limiter le réchauffement climatique. Il propose reboisement, déforestation réduite et l’utilisation de bioénergies. Ensuite, sur le plan alimentaire, le Giec demande des changements d’habitudes de consommation, sachant que « 25 à 30% de la production totale de nourriture est gaspillée » d’après le rapport.

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