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Une révolution technologique favorable à l’emploi des femmes?

Travail

D’après l’étude publiée chaque année du cabinet de conseil McKinsey Women Matter, la révolution du marché de l’emploi par les avancées technologiques va créer de nouveaux postes. Selon le cabinet, cette prévision pourrait profiter aux femmes si certaines conditions sont mises en place.

Le cabinet a dévoilé ce matin son étude sur l’impact de la révolution technologique sur les femmes et leur rapport à l’emploi, ont été pris en compte : le vieillissement de la population active, les investissements dans les secteurs clés et dans les secteurs innovants ainsi que les nouvelles techs. Une consultante ayant participé à l’étude dresse un tableau de l’emploi féminin : « Aujourd’hui, les femmes représentent 48,3% de l’emploi en France, contre 46,6% en Allemagne. On constate un progrès notable vers plus de parité, même si d’importants écarts restent à combler : les femmes occupent encore la plupart des emplois à plus faible revenu ou dans des secteurs les moins productifs, et leur part dans les comités exécutifs en France et en Allemagne ne dépassait pas 17% et 14% respectivement en 2017. »

De nouveaux emplois devraient apparaître dont un grand nombre dans deux secteurs aujourd’hui très majoritairement féminins : le social et la santé. Dans le social, elles représentent 72% des salariés, 83% dans le domaine des soins personnels et de l’aide à la petite enfance et 76% dans les soins infirmiers et la pharmacie. D’ici à 2030, ces secteurs devraient avoir à pourvoir près de 1.15 millions de postes.

Sans aucun doute les femmes seront majoritaires dans ces postes à pourvoir. Pourtant, se pose encore la question de l’accessibilité des postes à responsabilités, de cadres ou de techniciens. De plus, une grande partie des emplois à faible salaire occupées majoritairement par des femmes (les caissons de caisse de supermarché par exemple) sont les emplois les plus menacés par l’automatisation.

Selon Sandra Sancier-Sultan, Senior partner au bureau parisien de McKinsey et coauteur des études Women Matter : « Le problème principal réside dans l’écart de compétences. Les femmes manquent notamment de compétences dans les secteurs technologiques avancés, en management et en leadership ». Madame Sancier-Sultan met en avant les questions d’orientation des femmes et ce dés le plus jeune âge : « Selon des données de Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves, NDLR), les filles de 9 ans ont le même niveau en math que les garçons. A 15 ans, on observe un décalage, qui ne cesse ensuite de se creuser. Cette situation est notamment due aux stéréotypes et aux biais culturels qu’ont intégrés les filles, expliquant qu’elles ne se projettent pas suffisamment dans les carrières scientifiques et technologiques ».

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