« Midterms » chez l’Oncle Sam

Géopolitique

Mardi 6 novembre ont lieu les élections de mi-mandat aux Etats-Unis. Ces élections apparaissent comme étant cruciales pour les Républicains et les Démocrates. Les deux partis ont jeté leur idole respective dans la bataille, Trump pour les rouges et Obama pour les bleus. Ils sont tous deux la personne la plus appréciée de leur camp.

Le président Trump parcourt le pays depuis quelques semaines. Il craint de perdre ses majorités et de se retrouver bloqué. Dans les Etats où les républicains sont en ballottage, à l’avantage de leur adversaire, il se remet en campagne comme en 2016. Il a régulièrement affirmé que ces élections sont un référendum sur sa personne. Dans le Mississippi, il affirmait début octobre : « Les républicains doivent se bouger et aller voter. Si j’étais sur le bulletin de vote, tout le monde irait. Ce serait un raz-de-marée électoral. Je n’y suis pas, mais j’y suis tout de même parce que c’est aussi un référendum à propos de moi et de l’impasse déplorable dans laquelle [les démocrates] vont précipiter ce pays [en cas de victoire]. »

Le président concentre son discours sur deux thèmes forts : la prospérité et la sécurité. Il accuse clairement les démocrates d’appeler, d’encourager les caravanes de migrants latino-américains. La campagne s’est tendue dans plusieurs Etats ces dernières semaines même si Trump préfère y voir « de l’électricité dans l’air comme jamais depuis 2016 »

Côté démocrate, le parti est déboussolé depuis la défaite de Clinton en 2016 d’où un retour en grâce et surtout sur le terrain d’Obama. Il tente d’affirmer son parti comme un mur capable d’empêcher Trump de détruire la politique mise en place entre 2008 et 2016 malgré la « rhétorique de la peur » de son successeur. À Atlanta, en Géorgie, l’ancien président devenu grisonnant déclarait vendredi dernier sous un tonnerre d’applaudissements : « Je suis là pour une simple raison : vous demander d’aller voter ». Il a mis en garde contre les conséquences désastreuses que peut avoir l’abstention. Pour lui, l’enjeu de l’élection est simple : « Les valeurs de notre pays sont en jeu ».

Selon le professeur de sciences politiques à l’American University de Washington, Chris Edelson : « Même avec la majorité à la Chambre, les démocrates ne vont sans doute pas jouer cette carte tout de suite ». Cette majorité reste d’ailleurs tout à fait hypothétique pour le moment. En effet, pour Sam Wang, expert statistique de Princeton : « Les sondages se sont trompés de plusieurs points en 2016, et la marge d’erreur est plus importante pour les midterms, jusqu’à 4 %. Tout se jouera sur la participation, et elle est difficile à prévoir pour des législatives ».

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