Les légumineuses, l’alimentation de demain ?

Alimentation

Le salon international de l’alimentation se déroule à Villepinte dans le 93 près de Paris. C’est l’occasion pour de nombreux professionnels de l’agro-alimentaire de présenter leurs dernichesères innovations. Cette année, les légumineuses (lentilles, pois chiches et compagnie) ont la côte et se rêvent à rivaliser avec le bœuf, le poulet et autres sources traditionnelles de protéines.  

Les lentilles affichent clairement leur ambition dans les allées du Salon international de l’Alimentation (Sial). D’après Xavier Terlet, président du cabinet XTC World innovation : « L’offre a plus que doublé depuis deux ans. Le nombre de produits innovants à base de légumineuses a plus que doublé cette année, passant de 11 à 24 ».  Nicolas Trentesaux, le directeur général du réseau Sial, organisateur du SIAL le confirme : « Ça a démarré en 2016, c’est l’explosion aujourd’hui. Avec 10 milliards d’habitants dans le monde à venir et l’impact écologique de la production de viande, il est certain que beaucoup de start-up se sont mises à réfléchir sur la question des protéines ».

De nombreuses jeunes start-ups se lancent dans le domaine. Elles sont convaincues que les consommateurs occidentaux sont prêts à manger moins de viande par conviction écologique. Sylvain Goyet, chargé du développement commercial de la l’entreprise française Hari & Co en est persuadé. « C’est bon pour la santé, c’est bon pour la planète » déclare-t-il à l’AFP. L’édition de 2017 avait déjà consacré son steak de lentilles avec une médaille de l’innovation. Monsieur Goyet confie : « On a multiplié par trois notre chiffre d’affaires en 2018, à un million d’euros. On va multiplier encore par trois en 2019 ». L’entreprise propose de nombreuses innovations cette année à base de lentilles, de pois chiches mais aussi de haricots rouges. L’offre « elle va désormais sur toutes les familles de produits ». « Maintenant, vous avez des pâtes aux légumineuses, des soupes fraîches aux légumineuses, des pâtes à tarte aux légumineuses… Ces produits s’adressent aux flexitariens » selon Xavier Terlet.

Selon monsieur Terlet, près de ma moitié de la population française a augmenté fortement sa consommation de produits végétaux depuis cinq ans. Le cabinet Xerfi prédit que « le marché mondial des matières protéiques végétales (MPV) progressera au rythme annuel moyen de 5,5 % d’ici 2020 pour frôler la barre des 11 milliards d’euros ».

Le gros défi du secteur c’est le goût. Les acteurs veulent se délester de l’image peu gastronomique de leurs produits. Nicolas Trentesaux assure, confiant, que « plaisir et santé ne s’opposent plus ». De son côté Gert Jan Gombert, directeur commercial de Vivera affirme que « Toutes les plus grosses entreprises du secteur de la viande veulent faire du business avec nous ». Son objectif tient en une phrase : « Nous pensons qu’un steak de soja peut être aussi bon qu’un burger de bœuf Angus ».

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