Le revers environnemental du numérique

Numérique

Aujourd’hui, il est devenu impossible d’échapper au numérique. Il est omniprésent et facilite le quotidien de ses utilisateurs. Alors que les nouveaux outils liés à ce secteur sont devenus indispensables à de nombreux consommateurs, leurs rapports au développement durable et au respect de l’environnement inquiète la communauté scientifique. En effet, ordinateurs, réseaux et autres data center engloutissent près de 10 % de la consommation mondiale d’électricité. 

Le numérique à l’ère humaine

Il est de plus en plus difficile de trouver un service qui ne soit pas lié au numérique. La révolution du digitale en est en partie responsable. Alors que les nouvelles technologies n’ont de cesse de se démultiplier, les avancées numériques vont de pair. Nous vivons dans un monde de plus en plus dématérialisé.

Nous payons nos impôts en ligne, regardons nos séries préférées en streaming, stockons nos milliers de photos dans le cloud… (ndlr : une technologie qui permet de mettre sur des serveurs localisés a distance, des données de stockage ou des logiciels qui sont habituellement stockés sur l’ordinateur d’un utilisateur)

Le numérique ne semble pas connaître la satiété

« Le simple envoi d’un mail d’1 mégaoctet (1 Mo) équivaut à l’utilisation d’une ampoule de 60 watts pendant 25 minutes, soit l’équivalent de 20 grammes de CO2 émis », rappelle Françoise Berthoud, informaticienne au Gricad1 et fondatrice en 2006 du groupement de recherche EcoInfo.

Le secteur des nouvelles technologies représente à lui seul entre 6 et 10 % de la consommation mondiale d’électricité, selon les estimations – soit près de 4 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Pour l’informaticienne, la tendance est à la hausse, à raison de 5 à 7 % d’augmentation tous les ans. Ordinateurs, téléphones et autres objets connectés représentent à eux seuls 30 % de cette consommation électrique.

Alors que l’Homme n’a de cesse de réclamer toujours plus, les infrastructures numériques sont elles, par lien de causalité, deux fois plus importantes. « Beaucoup de gens pensent que les réseaux sont des tuyaux passifs. En réalité, ils sont constellés d’antennes et de routeurs, les aiguillages de l’Internet », explique Anne-Cécile Orgerie, chercheuse en informatique à l’Irisa.

Pour stocker des millions d’informations, les géants comme Facebook s’équipent en data centers, capable d’emmagasiner une infinité de données. Presque toute l’électricité qu’ils consomment est dissipée en chaleur. Afin de ne prendre aucun risque, ces derniers doivent absolument être climatisés, afin de préserver l’intégrité des circuits électroniques.

Obésiciels, la gourmandise du numérique

Lorsque la mémoire était comptée, les développeurs informatiques avaient l’habitude d’écrire du code synthétique et efficace. Aujourd’hui, ces préoccupations ont disparu et l’on assiste à une véritable inflation des lignes de code. Cela signifie donc des calculs plus longs et plus gourmands en électricité.

D’après le journal du CNRS, « la consommation énergétique des nouvelles technologies n’est qu’un aspect du défi environnemental qu’elles posent ».

 

 

 

 

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