Date limite de consommation : entre sécurité alimentaire et gaspillage

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Dans la jungle des étiquettes alimentaires, la « date limite de consommation » (DLC) a pour objectif de guider les consommateurs à travers les étagères des supermarchés. Cependant, cette date n’est pas seulement une balise de fraîcheur, elle fait aussi l’objet de nombreux malentendus et interrogations renforçant le gaspillage.

C’est quoi au juste la DLC ?

La date limite de consommation est une indication obligatoire apposée sur les produits alimentaires préemballés. Elle indique la date jusqu’à laquelle le produit est censé être consommé pour garantir sa fraîcheur et sa sécurité maximales. Dépasser le délai peut potentiellement entraîner une détérioration de la qualité du produit ou même poser des risques pour la santé.

DLC vs DDM : quelles différences ?

Il est important de ne pas confondre la DLC avec la date de durabilité minimale (DDM), parfois appelée « à consommer de préférence avant le ». Contrairement à la DLC, qui concerne la sécurité alimentaire, la DDM indique simplement la période pendant laquelle le produit conserve ses propriétés spécifiques telles que la saveur, la texture ou la couleur. Après la DDM, le produit peut encore être consommé en toute sécurité dans la plupart des cas, bien que sa qualité soit légèrement altérée.

La sécurité alimentaire en premier plan

La DLC est avant tout une mesure de sécurité alimentaire. Les fabricants fixent cette date après des tests rigoureux visant à déterminer la durée de vie utile de leurs produits sans compromettre la sécurité des consommateurs. Cependant, il est essentiel de comprendre que la DLC est établie avec une marge, ce qui signifie que les produits peuvent souvent être consommés même après la date butoir.

La DLC renforce le gaspillage alimentaire

Bien que la DLC soit conçue pour garantir la sécurité alimentaire des citoyens, elle contribue aussi à jeter trop de produits. De nombreux consommateurs mettent à la poubelle des denrées dès qu’elles dépassent la DLC, même si elles sont toujours comestibles. Cela entraîne un gaspillage massif de nourriture. En France, le gaspillage alimentaire représente 10 millions de tonnes de produits chaque année, soit une valeur commerciale de 16 milliards d’euros.

L’éducation pour freiner le gaspillage

L’éducation des consommateurs joue un rôle crucial dans la gestion efficace des dates limites de consommation. Il est important de comprendre que la DLC est une estimation de la durée de vie du produit et non une règle absolue. Les consommateurs doivent être encouragés à utiliser leurs sens pour évaluer la fraîcheur des aliments et à suivre les bonnes pratiques de stockage afin de prolonger la durée de vie des produits au-delà de la DLC tout en garantissant leur sécurité.

Promouvoir une consommation responsable

Les consommateurs peuvent adopter plusieurs stratégies pour limiter le gaspillage alimentaire. Cela inclut l’achat de quantités adaptées aux besoins, la planification des repas pour utiliser efficacement les produits périssables avant leur DLC, et la réutilisation créative des restes alimentaires. Les campagnes de sensibilisation et les initiatives de lutte contre le gaspillage alimentaire peuvent également jouer un rôle important en informant et en éduquant les consommateurs sur la signification réelle des dates limites de consommation.

 

Si la date limite de consommation est un outil important pour garantir la sécurité alimentaire, elle peut également, lorsqu’elle est mal interprétée, contribuer au gaspillage. Il est important de comprendre que la DLC n’est pas une date de péremption absolue, mais plutôt une estimation de la durée de vie du produit. En combinant une compréhension appropriée des dates limites avec des pratiques de consommation responsables, nous pouvons réduire le gaspillage alimentaire tout en garantissant la sécurité et la fraîcheur de nos aliments.

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