Gendarmerie : de nouvelles brigades mobiles dans toute la France

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Emmanuel Macron a annoncé lundi la création de nouvelles brigades mobiles de gendarmerie, dont la moitié se déplacera dans un camion high-tech. Destinées à aller au plus près des Français, dans les territoires touchés par les petits faits de délinquance, ces unités auront pour rôle de recueillir des plaintes et de verbaliser.

Emmanuel Macron a annoncé, le lundi 2 octobre 2023, la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie en France. C’était à l’occasion d’un déplacement en Lot-et-Garonne (Nouvelle-Aquitaine) pour l’inauguration de la nouvelle caserne de gendarmerie à Tonneins, en compagnie du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le chef de l’Etat concrétise ainsi une promesse faite en janvier 2022 à Nice. A l’époque, il avait plutôt parlé de 200 nouvelles brigades de gendarmerie pour renforcer la sécurité de tous les Français et améliorer la prise en compte des victimes.

Déploiement sur des territoires qui ont un besoin de sécurité

Dans le détail, son plan de déploiement prévoit 93 brigades fixes et 145 brigades mobiles dans toute la France. Tous les départements accueilleront entre une et quatre unités nouvelles, ainsi que les territoires d’outre-mer. Seul Paris n’en abritera pas. L’objectif est de les implanter dans les zones rurales et loin des villes. Il s’agit principalement de territoires qui ont un besoin de sécurité, qui ont connu des grandes fragilités suite à des restructurations, qui enregistrent des croissances démographiques importantes ou font l’objet de réaménagements urbains.

Un coût total de 15 milliards d’euros

La création de ces nouvelles brigades de gendarmeries doit s’étaler sur une longue période, entre novembre de cette année et 2027. Elle nécessitera le recrutement de 2.144 gendarmes sur les 8.500 postes de forces de l’ordre prévus pour le reste du quinquennat d’Emmanuel Macron. Le déploiement coûtera 15 milliards d’euros. Au quotidien, les brigades fixes fonctionneront avec une dizaine de gendarmes. Quand les brigades mobiles se composeront de six militaires. Ceux-ci se déplaceront à bord d’un camion, que le gouvernement qualifie de « bijoux de haute technologie ».

Pour résoudre les affaires familiales ?

Les unités sillonneront les différentes communes des territoires les plus enclavés de leur département pour rétablir l’ordre et lutter contre les nouvelles formes d’insécurité ou de violences. Ce choix repose sur un constat des forces de l’ordre. En effet, près du quart des violences sexuelles et intrafamiliales ou des cambriolages ont lieu dans les communes rurales, où vit un tiers de la population métropolitaine. Les brigades de gendarmerie mobiles devront y aller également pour recueillir des plaintes lors de leurs patrouilles. Mais elles ne s’occuperont jamais des enquêtes au long cours.

Réponse à l’appel des Français qui veulent de l’ordre et de la sécurité

Ce maillage territorial incarne la volonté d’Emmanuel Macron d’instaurer de l’ordre partout en France, après les émeutes urbaines qui ont agité le pays en juin dernier. Au-delà de cet objectif, le chef de l’Etat veut contrer la montée des extrêmes (l’extrême droite en particulier) dans les contrées qui s’estiment oubliées de la République. C’est dans ces zones d’ailleurs que le Rassemblement National (RN) réalise de bons scores. « Nos compatriotes veulent de l’ordre et de la sécurité et une vie tranquille » fait valoir le patron de l’Elysée.

On supprime les brigades et on les récréé

Certains Français se montrent cependant critiques du projet d’Emmanuel Macron. Ils l’accusent de dilapider l’argent public avec des brigades qui ne contribueront pas à résoudre la violence en France. Une violence davantage présente dans les cités que les bourgades. De plus, ils se plaignent que l’Etat supprime à sa guise des unités pour ensuite les rouvrir quand ça lui chante. En effet, Nicolas Sarkozy et Français Hollande avaient dissout ces brigades entre 2007 et 2016. Et Emmanuel Macron les rétablit. Par ailleurs, on verrait dans cette initiative un autre moyen de faire de l’argent en flashant les gens au radar, avec des camionnettes cachés dans les broussailles aux abords des routes…

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