Transports urbains à Dakar : Le projet du Bus Rapid Transit est en cours de déploiement

Mobilité Société

Dakar, la capitale du Sénégal est confrontée à plusieurs défis en matière de transports urbains. La croissance démographique rapide et l’augmentation du nombre de véhicules ont entraîné une congestion routière chronique, l’allongement des temps de trajet et une pollution atmosphérique croissante. Ce sont 7,2 millions de déplacements qui sont réalisés quotidiennement à Dakar avec une augmentation annuelle du parc automobile d’environ 10% et un volume des déplacements qui sera doublé dans un horizon de 20 ans. Face à ce défi, les autorités ont lancé un projet ambitieux pour transformer le système de transport de la ville grâce à la mise en place du Bus Rapid Transit (BRT). Une initiative qui vise à offrir aux habitants de Dakar un moyen de transport rapide, fiable et respectueux de l’environnement.

Les caractéristiques du projet BRT

Le Bus Rapid Transit est un système de transport en commun de masse qui combine les avantages d’un métro léger et d’un bus traditionnel. Le projet BRT à Dakar vise à mettre en place le réseau de lignes de bus spécialement aménagées, avec des voies réservées, des stations modernes et des véhicules rapides et confortables. 

Une caractéristique clé du projet BRT à Dakar est l’aménagement de voies réservées aux bus. Ces voies dédiées permettront aux bus BRT de circuler sans être affectés par la congestion du trafic, garantissant ainsi des temps de trajet plus courts et plus prévisibles. En outre, les bus BRT bénéficieront de la priorité aux intersections. Le BRT utilisera enfin un système de paiement électronique, permettant aux passagers d’acheter des billets avec les cartes rechargeables ou des applications mobiles, réduisant ainsi le temps d’attente aux arrêts.

Les stations du BRT à Dakar seront des structures modernes et bien équipées, offrant aux passagers un environnement sûr et confortable. Les stations seront dotées de quais surélevés, permettant un accès facile aux bus, et seront équipées de systèmes de billetterie électronique pour garantir un embarquement rapide et efficace. 

 Le projet BRT à Dakar prévoit l’utilisation d’une flotte de bus modernes, confortables et respectueux de l’environnement. Ces bus seront équipés de système de climatisation, de wifi et de prise de recharge pour les appareils électroniques. De plus, ils seront alimentés par des sources d’énergie propres, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre et contribuant à la lutte contre le changement climatique. 

Les impacts positifs attendus du projet BRT   

La mise en place du BRT à Dakar devrait avoir un impact significatif sur la qualité de vie des habitants et sur l’environnement de la ville.

‘’Les travaux du BRT suivent leur cours, des sections sont libérées (…) au mois de mars, l’ensemble des systèmes et des circuits seront libérés (….). Le premier bus sera présenté, si Dieu le veut bien, au mois d’avril. Les essais suivront. L’exploitation démarrera dans le dernier trimestre de 2023’’, a déclaré Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye. 

Le BRT offrira aux habitants de Dakar une alternative de transport efficace et économique, réduisant les temps de trajet (45min au lieu de 90min) et la congestion routière. Cela permettra également de relier les quartiers périphériques au cœur de Dakar de manière rapide et efficace, offrant ainsi une meilleure accessibilité aux opportunités économiques et aux services sociaux.

Réduire l’empreinte carbone est un défi majeur pour le projet BRT. Ce dernier utilisera des véhicules à faibles émissions ou électriques, contribuant ainsi à la réduction de la pollution atmosphérique et à la lutte contre le changement climatique. 

Porté par le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (CETUD), le projet BRT s’inscrit donc dans une stratégie globale et ambitieuse de mobilité urbaine à Dakar. La proportion de population régionale pouvant accéder au Centre-Ville en moins de 60 minutes augmentera de 12%, passant de 57% à 69%, ce qui devrait permettre la création de 1000 emplois et donc dynamiser un marché de travail dont la moyenne d’âge s’avère très basse. 

 

 

 

 

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