François-Xavier Bellamy veut couper les financements publics de Sciences Po

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Des étudiants pro-Palestine avaient bloqué Science Po vendredi dernier afin de demander à la direction de condamner les bombardements d’Israël à Gaza.

« Sciences Po est devenue le symbole du renoncement, de la démission », d’après François-Xavier Bellamy. La tête de liste Les Républicains (LR) aux élections européennes a demandé hier au gouvernement d’envisager un arrêt des subventions publiques à Science Po Paris, bloqué vendredi dernier par des étudiants propalestiniens, avant qu’un accord soit trouvé avec la direction de l’établissement.

Invité du Grand rendez-vous CNews, Les Echos, Europe 1, François-Xavier Bellamy a précisé que l’exécutif devrait « stopper les financements publics à Sciences Po parce qu’on ne peut pas financer une école qui est devenue le lieu d’un entrisme, mélange de gauchisme et d’islamisme, qui légitime des propos antisémites et des actes de violence ».

Le député européen a aussi reproché à Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, d’avoir soutenu « un accord de la honte » entre la direction de l’école et les manifestants pro-Palestine.

Mr Bellamy, qui est crédité de 8% d’intentions de votes pour les élections européennes du 9 juin, exige de la « fermeté » contre ces blocages dans les universités, qui font échos à un grand mouvement en cours aux Etats-Unis, afin d’ « éviter la contagion ».

Comme le député LR, Jordan Bardella a estimé dimanche, lors de son interview dans Dimanche en politique sur France 3, que Sciences Po aurait dû prôner la « fermeté ».

Le patron du Rassemblement national (RN) a estimé que le gouvernement devait « faire pression sur la direction de l’établissement » en faveur de sanctions, alors que cette dernière « a totalement abdiqué » face à « ce qui apparaît comme une perméabilité de l’antisémitisme dans le creuset des élites françaises ».

Selon Jordan Bardella « on voit depuis plusieurs mois une lente et douloureuse dérive » de cette université « qui est devenue une ZAD », où se regroupent « toutes les sympathies des causes anti-flics, wokistes, de soutien à la gauche, à l’extrême gauche ».

Vendredi 26 avril, ces manifestants soutenus par des députés de la France insoumise (LFI) avaient bloqué et occupé Sciences Po Paris.

La situation s’était toutefois calmée dans la soirée, lorsque que la direction de l’établissement a annoncé la levée des procédures disciplinaires et l’organisation d’un débat interne. Ce dernier devrait avoir lieu dans les prochains jours.

Gabriel Attal a précisé samedi qu’il n’y aurait « jamais de droit au blocage, jamais de tolérance avec l’action d’une minorité agissante et dangereuse qui cherche à imposer ses règles à nos étudiants et nos enseignants ».

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