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Lithium en France : quel est l’impact écologique du nouvel or blanc ?

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Dans le petit village d’Echassières, dans le département de l’Allier, l’extraction du minerai doit commencer vers 2027. Au niveau économique, cela ne promet que du positif puisque mille emplois vont voir le jour. D’ailleurs, les résidents du village sont satisfaits du projet, malgré les effets désastreux sur la nature.

L’entreprise Imerys a fait le choix d’ouvrir une mine de lithium dans cinq ans, dans ce petit village présent entre Vichy et Montluçon. La finalité est simple : parvenir à une conception annuelle de batteries à destination d’environ 700 000 véhicules pour un investissement colossal avoisinant le milliard d’euros.

Le lieu est un véritable trésor

Il y a soixante ans, la mine de tungstène fermait soudainement ses portes. Le petit village d’Echassières dans l’Allier dénombrait 800 habitants, deux fois plus qu’actuellement. Le lithium permettrait par conséquent de faire revivre les lieux, essentiellement lorsqu’on sait que l’endroit possède un réel trésor. Les estimations dévoilent que le gisement fait près d’un million de tonnes d’oxyde de lithium.

La société envisage la conception annuelle de 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium, qui débutera dans six ans pour une au minimum 25 ans. Ce qui est notable si on prend en compte la conception mondiale par an n’allant pas au-delà de la barre des 450 000 tonnes.

Un producteur local de noisettes fait d’ailleurs la comparaison par rapport à son activité : c’est le concept du local qui est mis en avant ici. Même si le produit n’est pas identique, on parle quand même ici de matière première. Le lithium est une pièce indispensable pour les batteries des objets quotidiens, essentiellement celles des voitures électriques. Si une production est possible dans le pays, c’est l’économie locale qui en profitera également.

Quel est l’effet sur l’environnement ?

La finalité est simple pour la France : la souveraineté énergétique grâce à ce métal qu’est le lithium. Or, ce sont les spécificités d’extraction du minerai qui sont pointées du doigt. Pour le lieu (le village d’Echassières), la concentration est estimée à environ 0,9 à 1% dans le sol. Par conséquent, en se basant sur ces chiffres, il est nécessaire de procéder à l’extraction d’environ cent tonnes de roche afin de conserver une unique tonne de lithium.

Les points faibles concernent surtout l’eau : sa disponibilité et son utilisation. Il s’agit de systèmes d’extraction qui demandent énormément d’eau. Stop avec la légende de la mine propre n’engendrant aucune pollution ! À l’heure actuelle, il est impossible une extraction propre de la matière du sous-sol.

C’est pourquoi les effets sur l’environnement comme les déchets inertes seront scrutés par les élus locaux, le gouvernement, les écologistes et le grand public. Le maire d’Echassières reste vigilant et a affirmé adorer le cadre campagnard de son village, le but n’étant pas de multiplier la population même si ce dernier a conscience que de nouvelles familles vont arriver. Comme déjà dit, plus de mille emplois vont être créés. Du positif et du négatif donc.

Un standard international comme solution

Pour diminuer les rejets nocifs pour l’environnement et afin de restreindre l’utilisation d’eau, un standard international va être utilisé. Les poussières seront limitées car l’exploitation s’effectuera en souterrain. Les roches seront amenées via canalisation et voie ferrée. Ainsi, il n’y aura pas de camions qui vont circuler entre la mine et l’espace industriel, ce qui diminue par conséquent les rejets de CO2.

Par rapport aux émissions polluantes provoquées par le lieu, la société sort le chiffre de huit kilos de dioxyde de carbone par tonne de lithium. À titre de comparaison, cela monte de seize à vingt kilos en Australie. Idem en Chine.

Il faut dire que l’exploitation d’une mine demande souvent l’usage d’une grande usine chimique de transformation à proximité, ce qui provoque une exploitation, et sur le long terme une eau polluée et des quantités conséquentes de déchets. En tout, cinq programmes en lien avec ce métal seraient en train de voir le jour, bénéficiant d’un financement de près de cent millions d’euros par France 2030.

Quelle sera la réaction des défenseurs de l’environnement ? Il faut dire qu’une mine totalement propre, ça n’existe pas … même si des progrès ont été faits sur ce point comme vu un peu plus haut. Il faut aller encore plus loin ! Alors, comment limiter ce processus extrêmement énergivore et nécessitant beaucoup d’eau et de produits chimiques ?

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