Un expert de laboratoire passe un test d'écouvillonnage covid-19.

Covid-19 : testeur, ce nouveau job devenu très lucratif

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En France, les tests de dépistage du Covid-19 ont fortement augmenté depuis plusieurs mois pour atteindre près d’un 1,5 million par jour. Pour faire face à cette explosion et épauler les pharmaciens dans leur tâche, le recrutement de personnels supplémentaires s’intensifie. On a besoin de plus en plus d’étudiants en médecine, qui suivent une formation expresse de testeurs.

Explosion des tests de dépistage

Depuis l’apparition du variant Omicron en novembre 2021, c’est la ruée vers les tests de dépistage. Les files d’attente s’allongent ainsi devant les pharmacies. Entre le 3 et le 9 janvier, les officines ont effectué en France près de 12 millions de dépistages du Covid-19, dont environ 8 millions de tests antigéniques. Cette cadence rend indispensable l’ouverture davantage de centres en plein air et le recrutement  d’étudiants (en médecine, en pharmacie, en soins infirmiers, en odontologie et en maïeutique) pour les gérer. Ceux-ci peuvent pratiquer des tests PCR s’ils repondent aux critères établis par les autorités de la santé.

Un niveau minimum requis et une formation à suivre

Pour effectuer cette mission, il leur faut avoir validé leur PACES, première année commune aux études de Santé. Ils doivent aussi avoir suivi une formation spécifique conforme aux recommandations de la Société française de microbiologie. Ce pogramme de mise à niveau de moins d’une semaine peut être dispensée par un médecin, un infirmier diplômé d’État ou un biologiste médical. Si la priorité revient aux étudiants de filières médicales, tous les autres apprenants peuvent postuler à condition d’avoir au minimum le baccalauréat ou un CAP sanitaire ou social. Ces candidats devront suivre deux formations obligatoires pour obtenir le certificat permettant de pratiquer des tests de dépistage Covid.

Un job qui rapporte gros

Après les formations, chaque étudiant devient « testeur » s’il le souhaite. Il peut alors se rendre sur des applications comme Staff Me, qui publie des missions. C’est-à-dire qu’elle met en contact les jeunes en free-lance et des entreprises pour des séances dépistages ponctuelles. Sur l’application, le postulant doit montrer son pass vaccinal et se positionner sur les créneaux qui l’intéressent. Puis il doit attendre que son profil soit étudié et validé. Une mission dure le plus souvent entre un jour et une semaine renouvelable.

Un métier qui a de l’avenir ?

Ce job rapporte gros pour de simples étudiants ou retraités. En effet, le testeur peut toucher jusqu’à 250 euros la journée pour quatre heures de travail et une cinquantane de tests réalisés. Il s’agit donc d’un métier très bien rémunéré. Il attire ainsi de plus en plus de professionnels. D’où des reconversions massives de certains acteurs du secteur médical en testeurs à temps plein.

Avec le Covid-19 qui s’installe et les pics de contamination à certaines périodes, on considère à présent que ce métier de testeur a de l’avenir. Mais cette perspective n’enchante pas tout le monde, en particulier les professionnels de la santé. Ils se disent suffisamment nombreux pour réaliser seuls les tests, si seulement on leur donnait les moyens qu’ils demandent.

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