Depuis plusieurs jours, des tests salivaires sont effectués dans les établissements scolaires. Comment fonctionnent-ils ?
Comment marchent-ils et sont-ils autant fiables en comparaison aux prélèvements nasopharyngés ?
Depuis la fin du mois de février, des tests de dépistage salivaire sont faits dans les établissements scolaires dans le but de voir comment évolue la pandémie de Coronavirus. Ce système est actif depuis le 22 février dans les établissements scolaires situés dans la zone A. Depuis début mars, la zone C est aussi concernée.
Comment marchent les tests salivaires et sont-ils aussi pertinents que les prélèvements nasopharyngés ? La Haute autorité de santé a dévoilé une méta-analyse précise des informations scientifiques connues sur la performance et sur la sensibilité de ces tests.
Voici le déroulement d’un test salivaire : la personne testée effectue le dépôt d’un peu de salive (que le patient expectore ou non) dans un tube stérile, et on recherche par la suite la présence du Covid-19 via technique RT-PCR, au même titre que pour un test nasopharyngé. La méthode de dépistage est identique : un kit de RT-PCR qui déniche un ou différents gènes du Covid-19. Néanmoins, le type de l’échantillon où l’analyse est effectuée change. Et évidemment, cela a des conséquences par rapport aux résultats.
Une sensibilité plus faible, mais des tests plus simples à déployer
Effectivement, dans sa méta-analyse, la Haute autorité de santé dévoile que la sensibilité des tests salivaires est plus faible que celle des tests nasopharyngés. En effet, la sensibilité de ces derniers est d’environ 92 %, alors qu’elle est de 85 % pour les tests salivaires. Cependant, cette sensibilité reste plus haute que le seuil minimal nécessaire, qui est pour sa part de 80 %.
Ces tests sont également mêlés à un pourcentage de faux négatifs un peu plus conséquent, 2 à 3 % de plus que ceux effectués avec les prélèvements nasopharyngés. Cela veut dire qu’un résultat négatif pourrait être décelé, alors même que le prélèvement possède bel et bien du virus. Cependant, les tests salivaires ont le point fort d’être nettement moins désagréables pour l’individu dépisté et demandent une organisation logistique moins poussée en comparaison aux prélèvements nasopharyngés.
Tests salivaires : comment se déroule un test ?
Le prélèvement salivaire peut être effectué de façon assistée ou en auto-prélèvement. Si la dernière option est utilisée, la totalité du matériel est à récupérer dans un laboratoire de biologie médicale. Le prélèvement salivaire doit être fait plus de trente minutes à la suite de la dernière prise de boissons et d’aliments. Évitez également de fumer, de vous brosser les dents et d’utiliser un bain de bouche avant de faire le test.
Optez de préférence pour un crachat salivaire dans un flacon sec et stérile. Si ce n’est pas possible, la salive est prise sous la langue grâce à une pipette ou un système spécifique tout en respectant les spécificités d’usage du concepteur.
Le volume minimal nécessaire de salive doit être précisé par le laboratoire de biologie médicale effectuant la détection du Covid-19 via technique RT-PCR. La fermeture du contenant de prélèvement doit se faire hermétiquement, avec une décontamination via un traitement de type désinfectant usuel virucide. Afin d’identifier le patient, des données sont indiquées : nom, prénom, date de naissance ainsi que de prélèvement.
Quand l’auto-prélèvement est fait, il faut le donner au laboratoire le plus rapidement possible, sans aller au-delà de cinq heures. Le prélèvement est gardé à température ambiante. Ces tests se font donc dans les écoles mais peuvent aussi se dérouler dans un laboratoire ou directement chez vous.