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Covid-19 : l’âge optimise-t-il le danger d’infection ?

Santé

Depuis le commencement du Covid-19, les scientifiques savent que ce sont les individus âgés qui développent les formes lourdes du Coronavirus. Néanmoins, est-ce que ces derniers ont également plus de dangers d’être infectées par le virus ? Des experts japonais nous donnent des pistes par rapport au danger d’infection en fonction de l’âge.

L’âge amène les formes les plus lourdes mais optimise-t-il réellement le danger d’infection ?

Les informations recueillies depuis le commencement de la pandémie sont sans appel : les individus âgés sont ceux qui sont le plus touchés par les formes les plus sévères du Coronavirus. Ce sont également ceux qui en meurent le plus. Or, cela ne signifie pas que les autres tranches d’âges ne soient pas touchées par le Covid-19. Les individus les plus jeunes ont simplement des symptômes moins lourds ou tout simplement une forme asymptomatique.

Des experts japonais se sont posés la question si la susceptibilité à l’infection changeant avec l’âge et si elle avait une fonction à jouer dans la pandémie. Ainsi, ils ont conçu un modèle mathématique dont les conclusions sont apparues dans la revue Scientific Reports. Ce dernier s’attarde sur la distribution de la mortalité selon l’âge dans trois pays : Italie, Japon et Espagne. La mortalité la plus conséquente a été constatée chez les personnes de 70 ans et plus. Il faut savoir que ces données ont été recueillies le 7, 12 et 13 mai, respectivement pour le Japon, l’Espagne et l’Italie.

Danger d’infection : la susceptibilité ne change pas avec l’âge !

Les scientifiques se sont servis d’un modèle dans le but de savoir si la susceptibilité au virus pouvait à elle seule être l’explication à la distribution de la mortalité constatée dans les trois pays que son Japon, l’Italie et l’Espagne. Ces trois derniers ont été choisis puisqu’ils ont effectué un partage public de leurs renseignements épidémiologiques.

En fonction du modèle concocté par ces épidémiologistes, il est possible d’expliquer la distribution de la mortalité uniquement grâce à la susceptibilité. Or, cette dernière dépend de ce qu’on appelle le R0 : il s’agit du taux de reproduction du virus fixé à un instant T de l’épidémie. Néanmoins, les R0 des trois pays pour une durée définie (qui est le mois de mai dernier) ne sont pas du tout les mêmes. Le R0 est pour sa part situé entre 2,4 et 3,3 pour l’Italie alors que pour le pays du Soleil-Levant, il s’avère être de 1,7. Enfin, pour ce qui est de l’Espagne, il est de 2,9. Concernant le taux de mortalité (nombre de morts pour cent mille habitants) donné, il était également différent : 382,3, 507,2 ainsi que 13,2, respectivement pour les pays que sont l’Italie, l’Espagne et le Japon.

L’âge n’a pas d’influence par rapport au risque d’infection

Malgré ces divergences, la distribution de la mortalité en fonction des tranches d’âge est comparable entre les trois pays. Les experts affirment que la susceptibilité à l’infection ne change pas avec l’âge. Néanmoins, cela n’offre pas la possibilité d’exclure totalement que les seniors soient plus sensibles à l’infection. Or, si c’est le cas, cela ne semble pas avoir une influence de manière conséquente le nombre de patients atteints par le Coronavirus.

La susceptibilité n’a pas l’air de changer avec l’âge. Par contre, la gravité du virus, la survenue des symptômes et la mortalité sont liées avec l’âge des personnes touchées. L’âge est par conséquent l’un des facteurs de comorbidité les plus conséquents, au même titre que l’obésité ou encore l’apparition de soucis de santé chroniques antérieures au Covid-19.

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