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Une « nanoéponge » afin de lutter contre le Covid-19

Santé

Au lieu d’éradiquer le virus, pourquoi ne pas l’induire en erreur grâce à des fausses cibles dans le but qu’il ne s’attaque pas aux cellules humaines ? Pour cela, des scientifiques ont pensé à une nanoéponge. Cette dernière serait introduite chez les patients porteurs du Coronavirus. Une approche unique et originale pouvant servir de traitement pour énormément de problèmes de santé viraux ou bactériens.

Une approche originale et révolutionnaire

Liangfang Zhang et ses collaborateurs ont donc imaginé une approche unique face au Coronavirus. Au lieu de tenter d’éradiquer le virus avec un vaccin ou un médicament, ils ont cherché à duper ce dernier avec des milliards de « nanoéponges ». Ces dernières constituent une fausse cible. Ainsi, le Covid-19 attaque ces microscopiques éponges au lieu de s’en prendre aux cellules humaines. Quand le virus s’attarde sur une nanoéponge, il est nettement moins dangereux. Il est par la suite éradiqué via les cellules immunitaires pour terminer complètement digéré.

Des nanoéponges semblables à des cellules humaines

Ces nanoéponges sont évidemment invisibles à l’œil nu. En effet, elles sont des milliers de fois plus petites en comparaison d’un cheveu humain. Côté composition, les éponges sont faites d’un centre en polymère avec une membrane épithéliale. Cette dernière provient de cellules pulmonaires ou macrophages. Ainsi, ces éponges microscopiques ont des récepteurs protéiques identiques aux cellules humaines et où le virus cherche à aller.

L’université de Boston a testé l’efficacité de ces nanoéponges. Les résultats sont tout simplement bluffants : avec un dosage de cinq milligrammes par litre, les éponges entourées de membrane pulmonaire et macrophage ont stoppé aux alentours de 90 % chacune l’activité virale du Coronavirus (ce qui correspond à son pouvoir de liaison et d’infection de la cellule). Le premier genre de nanoéponge vise à restreindre l’infection pulmonaire, alors que le second (englobé de cellules de macrophages) vise les cas « d’orage cytokinique », où la réponse immunitaire se dégrade s’il y a une réaction inflammatoire conséquente.

À l’heure actuelle, ces éponges n’en sont qu’à l’ordre de la simple expérimentation. Néanmoins, les experts se penchent sur tous les moyens possibles permettant de donner ce traitement : il peut notamment être directement dans les poumons des personnes incubés à cause du Coronavirus, via un inhalateur semblable à ceux qui servent pour l’asthme. Ces éponges peuvent également être donnés en intraveineuse (dans le cas des orages cytokiniques). En plus de cela, des essais sur les animaux vont bientôt débuter.

Un traitement avec une portée mondiale ?

Ce concept totalement unique est encore plus pertinent quand on prend en compte qu’il peut servir pour une multitude de problèmes viraux. Au contraire de médicaments ou d’anticorps stoppant le Coronavirus ou la réplication d’un virus, ces microscopiques éponges peuvent marcher de façon plus globale par rapport au traitement de problèmes infectieux viraux.

Un autre avantage de cette solution est qu’elle demeure pertinente même si le Coronavirus mute. Encore mieux : cette option peut être utilisée pour une future pandémie. Liangfang Zhang a tout de même engagé ses travaux il y a plus de dix ans. Auparavant, des travaux, avec ce même genre de traitement, avaient déjà dévoilé leur grande efficacité face à des toxines bactériennes ou face au VIH. Un des traitements déjà utilisé est une nanoéponge englobée de cellules de globules rouges. Cette dernière permet de lutter et d’atténuer les pneumonies d’origine bactérienne à staphylocoque doré. D’ailleurs, cela a notamment été l’objet d’un essai préclinique.

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