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Le coronavirus pèse sur l’économie mondiale

Economie Finance

Selon L’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), l’économie mondiale est au bord de la récession. Avec des estimations de croissance très faibles, qui avoisinent les 2,4 %, la crise sanitaire liée au coronavirus a tout pour muter en crise économique et influer négativement sur l’évolution des finances mondiales… Ainsi, aux dernières estimations de l’organisme économique, l’Asie et l’Europe risquent la récession et les États-Unis peineraient à maintenir leur croissance économique dans le vert.

Le coronavirus, une crise au cœur d’une économie déjà malade

Sur le plan purement économique, il était déjà difficile de qualifier positivement l’année 2019. Avec une croissance très faible, d’à peine plus de trois pourcents, l’économie mondiale était déjà vacillante. En effet, selon les économistes, le seuil des trois pourcents représente la limite sous laquelle la croissance ne doit pas descendre, sans quoi les finances mondiales connaîtraient une période de récession.

L’épidémie de Coronavirus vient donc aggraver une situation déjà compliquée. En effet, selon les dernières prévisions de l’OCDE du lundi 2 mars, l’organisation monétaire prévoit une croissance bien pire que celle prévue avant la découverte du Coronavirus. De plus, Laurence Boone, l’économiste en chef de l’OCDE n’oublie pas de mentionner que leurs prévisions de croissance se basent sur des chiffres arrêtés en début de semaine dernière et que, de ce fait, ils ne prennent pas en compte l’évaluation du virus depuis une semaine. Ainsi, elle explique que les forts reculs financiers sur les bourses mondiales ne sont pas pris en compte, pas plus que propagation rapide du virus à l’échelle mondiale…

Deux scénarios possibles, mais aucune issue positive pour le moment

D’après l’OCDE, les prévisions de croissance pour l’année 2020 passeront obligatoirement sous la barre des trois pourcents. Sans l’épidémie de coronavirus, la croissance économique pour l’année à venir était estimée déjà à 2,9 % et n’augurait rien de bon pour les finances mondiales. Cependant, ces dernières conjonctures sanitaires ont forcé les économistes à revoir à la baisse leurs estimations. Ainsi, dans le « meilleur scénario », la croissance économique est estimée à 2,4 % par L’Organisation de Coopération et de Développement Économiques.

« La contraction de la production en Chine a eu des effets dans le monde entier, témoignant de l’importance croissante du pays dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et sur les marchés des matières premières« , explique l’OCDE. Cette contraction a pour effet de baisser fortement les prévisions de croissance pour la Chine, faisant perdre un point de pourcentage, laissant les estimations de croissance à 4,9 %. Une catastrophe pour l’économie, surtout que la Chine représente « plus de la moitié [de la consommation] de cuivre d’aluminium mondial« .

Cependant, ce scénario de croissance à 2,4 % pour l’année à venir sous-entend que l’épidémie de coronavirus reste contenue majoritairement en Chine et ne s’exporte pas au-delà quelques foyers maîtrisés. Cependant, la situation actuelle ne semble pas emprunter ce chemin prévisionnel et l’épidémie pourrait devenir une pandémie mondiale. Ainsi, si l’entièreté de la zone d’Asie Pacifique,  et a fortiori, la totalité de l’hémisphère nord, venait à être touchée, les prévisions économiques seraient encore revues à la baisse. Dans le « pire des scénarios », l’année 2020 pourrait ne connaître une croissance que de 1,5 %. De tels résultats induiraient une forte récession au Japon et en Europe. Seuls les États-Unis s’en sortiraient convenablement, avec une croissance proche de 0…

 

 

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