La BCE étudie une baisse de ses taux d'intérêt.

La BCE n’écarte pas une baisse des taux d’intérêt cet été

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La Banque centrale européenne (BCE) pourrait réduire ses taux d’intérêt cet été. C’est ce qu’a laissé entendre sa présidente Christine Lagarde, en marge du Forum de Davos. Mais tout dépendra des indicateurs économiques des prochains mois. L’objectif est de ramener l’inflation à 2%.

La politique monétaire de la zone euro sera-t-elle bientôt assouplie ? Dans un entretien accordé à Bloomberg Television, en marge du Forum économique mondial de Davos (WEF), Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré qu’une baisse des taux pourrait intervenir cet été. « Je dirais que c’est probable », a-t-elle indiqué à propos de cette éventualité.

Christine Lagarde joue de prudence

Mais l’ex directrice générale du Fonds monétaire internationale (FMI) a apporté une nuance à son affirmation. En effet, elle dit « rester réservée » car tout dépend des données économiques. Or, « il y a encore un niveau d’incertitude » et « certains indicateurs ne sont pas ancrés au niveau » où la banque voudrait les voir, souligne Christine Lagarde. La dirigeante préfère donc garder les yeux sur les données des prochains mois.

La BCE a appliqué dix hausses consécutives des taux d’intérêts

Pour combattre l’inflation, qui persiste depuis l’invasion de l’Ukraine, la BCE a opté pour un resserrement de sa politique monétaire. Elle a procédé à dix hausses consécutives pour porter son taux directeur à 4,75%, avant de marquer une pause en octobre dernier. Les investisseurs parient maintenant sur la fin de ce cycle inédit de relèvement des taux d’intérêts, dès le printemps. Quant aux marchés monétaires, ils anticipent pour l’instant une baisse de 150 points de base pour toute l’année.

La BCE veut ramener l’inflation de 10% à 2%

Dans le but de protéger le pouvoir d’achat des ménages, les entreprises et les administrations de la zone euro négocient actuellement des augmentations de salaires. Ces discussions salariales auront un impact sur le taux d’inflation, qui a ralenti ces derniers mois. De son côté, la BCE travaille à ramener l’inflation à son objectif de 2%. Ce taux avait atteint 10% à l’été 2022. Il a reculé à 2,4% en novembre 2023, puis a rebondi légèrement à 2,9% en décembre.

Encore trop tôt pour crier victoire

D’après Christine Lagarde, l’inflation se trouve désormais « sur la bonne voie ». Mais la présidente de la BCE considère qu’il est trop tôt pour crier victoire. Il faut maintenir la prudence. Pour 2024, son institution table sur une hausse des prix de 2,7%. Elle souhaite passer sous la barre de 2% à partir de 2026. Mais pour y voir un peu plus clair, les banquiers européens attendent d’avoir les chiffres du premier trimestre. Selon la situation, ils décideront d’assouplir ou non la politique monétaire des 27.

Eviter les risques d’un assouplissement précipité

Christine Lagarde estime néanmoins que la BCE doit « maintenir une politique restrictive aussi longtemps que nécessaire », même si les taux d’intérêt ont atteint un pic. Cette posture serait nécessaire pour s’assurer d’arriver à « un état où l’inflation ne dépasse pas 2% à moyen terme ». D’après elle, un assouplissement précipité pourrait pousser la BCE à « revenir à un resserrement plus important ». L’institution ruinerait alors tous les efforts déployés depuis le début de l’inflation.

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