Des ours blancs migrent à cause de la fonte des glaces

Environnement

En Nouvelle-Zemble, un archipel russe au-delà du cercle arctique, les autorités ont dû se résoudre samedi 9 février à 2018 à mettre en place l’état d’urgence. Ce territoire de 90 500 km carrés peuplé de 2429 habitants est en effet confronté depuis le mois de décembre à une incursion massive d’ours blancs venus des zones les plus reculées. Les animaux subissent de plein fouet l’évolution du climat et principalement la fonte des glaces des régions septentrionales.

Une cinquantaine d’animaux reviennent régulièrement à Belouchia Gouban, le plus important village de Nouvelle-Zemble (moins de 2000 habitants), faisant irruption dans les maisons et agressant les habitants. Alexandre Minaïev, adjoint au chef de l’administration de l’archipel constate chez les animaux un « comportement agressif ». « Ils attaquent les gens et pénètrent dans des immeubles d’habitation et de service », explique-t-il. « Entre six et dix ours polaires se trouvent en permanence sur le territoire du village », d’après Alexandre Minaïev qui évoque la réaction de ses concitoyens : « Les gens sont effrayés, ils ont peur de sortir de la maison (…), les parents ont peur de laisser leurs enfants aller à l’école ».

Ces ours blancs, ou ours polaires, n’ont pas changé de rapport aux êtres humains sans raison. En effet, s’ils s’invitent de plus dans l’environnement des habitants c’est qu’ils sont affamés. La fonte des glaces les privent de nombreuses proies et les force à passer un temps de plus en plus important à chasser et à parcourir des distances de plus en plus longues ce qui contribue d’autant plus à les épuiser, les rendants également plus agressifs. Dans un communiqué, l’administration du territoire annonce que les mesures employées jusqu’à présent pour les faire fuir n’ont pas “ l’effet recherché”.  

« L’abattage des animaux pourrait être la seule mesure qui s’imposera pour assurer la sécurité » des habitants annonce le texte. Cette mesure interviendrait dans un climat pourtant propice à la protection de ces animaux en Russie. L’espèce étant cataloguée comme étant en danger, il est interdit de la chasser. Jusqu’à présent, l’agence fédérale russe chargée de la surveillance de l’environnement a refusé d’autoriser l’abattage des « animaux les plus agressifs ».

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