Le quartier d’affaires de la Défense dans les Hauts-de-Seine cherche à produire de l’énergie pour réduire son empreinte carbone. Dans quelques années, les espaces publics du quartier pourraient être éclairés et chauffés par l’énergie produite par les salariés durant leur déplacement ou par un ingénieux systèmes tirant profit des rayons du Soleil.
La force de dizaines de milliers de pieds foulants le parvis de la Défense pourrait-elle devenir une source d’énergie utile au quartier ? Si l’idée peut paraitre incongrue, elle est néanmoins sérieusement à l’étude dans les locaux de la Fabrique des expérimentations, un programme fondé par le gestionnaire du quartier « Paris La Défense » et Efficacity, un institut en charge de la transition énergétique en ville.
« Il s’agit de transformer le quartier de La Défense en territoire d’expérimentation, présente Antoine Daval, directeur chez Efficacity. Paris La Défense apporte la connaissance du territoire, des infrastructures, les flux, les enjeux et les usagers finaux. De notre côté nous avons des données sur les énergies et l’environnement ».
Cette Fabrique des expérimentations est chargée de définir des projets pour lesquels toutes sortes d’entreprises pourront proposer des prototypes. « Pour les industriels, c’est important d’expérimenter (NDLR : des innovations) sur l’espace public, car ils peuvent se tromper. Et les énergéticiens n’ont pas autant d’endroits que ça pour tester leurs solutions » explique monsieur Daval.
L’un des principaux projets qui a pris le nom d’Oasis énergétique, consiste à fournir des sources d’énergie dans les lieux publics de La Défense. En décembre, « trente-six personnes en tout, ont passé une matinée au contact des usagers du quartier, ont émis des propositions sur la question de la disponibilité énergétique sur l’espace public », souligne Jean Benhedi, chargé de mission développement durable à Paris La Défense. On comptait parmi eux des sociologues, des professionnels de l’événementiel, des fournisseurs d’énergie, …
L’équipe a choisi de mettre au cœur du projet les besoins des salariés de la dalle de la Défense. « Les gens cherchent à recharger leur téléphone portable, leur ordinateur, à s’installer pour travailler sur la dalle, explique Mathieu Aveline, qui travaille à la fois chez Efficacity et chez Vinci Energy. Les food trucks et les kiosques d’information ont besoin d’un point d’électricité pour fonctionner… ». De plus en plus d’objets du quotidien pourraient profiter de cette alimentation comme les trottinettes électriques et les bornes de rechargement de bicyclettes.
« Dès le printemps prochain, un premier prototype de production d’énergie sera mis en place », affirme, ravi et enjoué, Jean Benhedi.