De Rugy précise ses positions sur le nucléaire

Energie

Fortement décrié par l’industrie du nucléaire au moment de sa nomination au ministère de l’environnement, François de Rugy a su les rassurer en faisant évoluer sa ligne politique en la matière. Sa rupture avec ses anciennes positions conforte la clarté de l’engagement du gouvernement français en matière de politique énergétique.

Le nucléaire français peut se réjouir. L’accord, signé aujourd’hui lundi 28 janvier, leur est favorable. Le gouvernement d’Edouard Philippe a réaffirmé son soutien en termes de formation, de participation à la recherche et au développement ainsi qu’à la numérisation des infrastructures et des systèmes de gestion et d’organisation de la filière. Pour les dix prochaines années au moins, le nucléaire conserve sa place au cœur du développement énergétique du pays.

Le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, a su rassurer la filière de l’atome. L’ancien membre d’Europe Ecologie-Les-Verts a montré un nouvel engagement écologique à leurs côtés. Le ministre a réaffirmé le fait que « dans la feuille de route énergétique de la France le nucléaire joue un rôle important ». Insistant sur le rôle des EPR dans la production énergétique hexagonale, il a déclaré à propos de l’accord : « Il ne s’agit pas, je tiens à le dire très clairement, d’une stratégie de sortie du nucléaire, mais d’un rééquilibrage, dans lequel le nucléaire a toute sa place ». « Nous considérons que dans la production d’électricité, en France, et sans doute en Europe et dans le monde, le nucléaire peut jouer un rôle, puisqu’il présente une production totalement décarbonée », a souligné le ministre. Il a aussi mis en avant le non-rôle du nucléaire dans la production de gaz à effet de serre.

Les représentants de la filière nucléaire s’étaient inquiétés, lors de la nomination au ministère de monsieur de Rugy par suite de la démission de Nicolas Hulot, de l’installation à cette importante responsabilité d’une personnalité opposée au nucléaire. En effet, son programme à la primaire de la gauche, en 2017, mettait en avant une sortie progressive du nucléaire et un passage au 100 % d’énergies renouvelables en 2050. En novembre dernier, au micro d’Europe 1, il déclarait : « [Le réacteur de troisième génération] EPR n’a pas démontré sa fiabilité technologique, sa sécurité et sa compétitivité. (…) Je ne vois pas comment on pourrait décider aujourd’hui de commander de nouveaux EPR. »

Aujourd’hui, François de Rugy a tenu à réaffirmer que le gouvernement n’avait pas encore tout à fait choisi de se lancer dans la commande de nouveaux réacteurs EPR. Cependant, il a insisté pour que la filière se prépare à présenter un plan de développement courant 2021.

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