Embouteillages, fréquentation dans les transports en commun, mise en place de systèmes de vélo ou de voitures partagés ou en libre-service… dans les agglomérations, de nombreux problèmes peuvent résulter des questions de mobilité. « Quand vous êtes habitant d’une grande ville, la première chose que vous voyez ce sont les bouchons », déclare Fabien Cauchi, directeur du cabinet Metapolis, spécialisé dans les Smart City.
Afin de résoudre ces nombreux problèmes de déplacement, les municipalités se penchent vers des solutions innovantes dans le but d’améliorer l’offre globale. A Dijon par exemple, la mairie a mis en place la fusion des délégations de services publics afin de limiter l’opposition des différents prestataires et donc de les pousser à travailler ensemble. « Au lieu d’avoir des prestataires qui s’opposent et qui veulent avoir le maximum de voiture dans leur parking ou le plus grand nombre de passagers dans leurs le bus, vous optenez un service unique de mobilité qui permet d’avoir moins de circulation et de trafic », analyse Luc Belot, qui fût député socialiste et qui gère désormais une entreprise qui accompagne les collectivités dans leurs désirs d’innovations en zones urbaines.
Des résultats concrets sont arrivés très vite à Dijon. « Ce regroupement donne au citoyen des outils pour choisir le meilleur trajet possible. Grâce à une application pour smartphone, nous pouvons lui proposer tous les modes de transports de la ville en lui indiquant à chaque fois l’impact CO2 et le meilleur usage d’après nous. Ensuite, chacun peut arbitrer, mais cela encourage à moins prendre sa voiture », détaille Denis Hameau de Dijon métropole.
En Bretagne, à Rennes, une jeune petite entreprise propose depuis peu à la métropole un nouveau système de vérification du taux de remplissage des bus mêlant caméras et logicielle d’analyse. « C’est extrêmement difficile de savoir combien de personnes sont dans un bus, malgré les cartes d’abonnement. En respectant certains facteurs d’anonymisation, on pourrait avoir une idée plus précise grâce à ce système », constate Norbert Friant, responsable du projet smart city à la métropole de Rennes. Ces données doivent être utilisées pour améliorer le trafic.
Les bus ne sont pas les seuls à s’adapter aux nouvelles technologies. « Aujourd’hui, vous ne pouvez plus faire un plan de déplacement urbain si vous ne discutez pas avec Waze », défend Norbert Friant. L’application a développé son business avec certaines villes pour leur procurer des informations sur les heures et les trajets à l’origine des bouchons urbains. « Les collectivités sont clientes de Waze, car on aura beau mettre des systèmes de comptage au sol ou travailler avec des opérateurs télécoms, il est quasiment impossible d’avoir des données aussi riches que celles de Waze » souligne monsieur Friant.