Bilan de la consultation régionale sur l’alimentation

Alimentation

Depuis le printemps 2018, la région Occitanie a mis en place une vaste consultation des citoyens autour du thème de l’alimentation. L’initiative a été très largement approuvée par les agriculteurs, les professionnels de la restauration, les industriels alimentaires locaux et de nombreuses associations citoyennes. Le but premier était de « prendre la température » des habitants à ce sujet afin d’adapter le « Plan alimentation » régional à leurs besoins et à leurs espoirs.

La définition du plan régional de valorisation de la production locale et de l’alimentation arrive à son terme. En tout, près de 100 000 citoyens de la région ont pris part à l’élaboration du Plan Alimentation qui va être proposé au vote du conseil du régional le 20 décembre prochain.

Parmi les grandes demandes, la mise en place d’un accompagnement pour les agriculteurs, s’ils le désirent, afin de les aider à accomplir leur transition agricole pour tendre vers un mode de production plus écolo-responsable et favorisant le bio (74 %). Prés de 80% des citoyens ayant remplis le questionnaire ont également approuvé le développement d’une forme de « protectionnisme » local qui doit inciter à l’achat de produit issu de la région en baissant les importations de produits lointains alors qu’ils peuvent être produit en Occitanie. « Nous avons la chance d’avoir une région qui produit de tout, si ce n’est les fruits exotiques. Nous sommes très peu dans ce cas en France », explique Jean-Louis Cazaubon, vice-président de la région, en charge de l’agroalimentaire et de la viticulture.

Au niveau de la restauration collective, domaine qui est une compétence de la région pour les lycées, se dégage la création d’une cuisine « centrale » afin de « favoriser les échanges de produits entre les départements de la région ». « Dans les Hautes-Pyrénées, il y a très peu de fruit par exemple, mais pourquoi aller les acheter en Argentine alors qu’on en trouve dans le Tarn-et-Garonne ?», questionne avec raison Jean-Louis Cazaubon. Cette cuisine ne prendrait pas de forme physique mais celle d’une « organisation centralisée qui représentera un investissement de 10 millions d’euros », précise Carole Delga, la présidente de la région.

L’enquête auprès de la population incite également à augmenter le budget consacré à la mise en pratique de ce « Plan Alimentation ». 5 millions d’euros supplémentaire vont y être consacrés, pour un budget total de 75 millions d’euros. Une partie de ce budget sera consacrée à faire connaître les métiers de l’agriculture au plus jeune, « les consommateurs de demain ». La région espère que ce programme pourrait « donner à nos jeunes l’envie de se lancer dans cette voie ».

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