Retour d’une prime à l’achat d’hybride ?

Economie Mobilité

Cette idée est sûr de bons rails depuis quelques temps. En septembre, Christian Peugeot avait réclamé le retour du bonus pour les voitures hybrides rechargeables. Dimanche sur LCI, de Rugy, ministre de la Transition écologique s’y est montré favorable.

François de Rugy a déclaré dans l’émission « Le Grand Jury : « « Nous allons en discuter avec le gouvernement, nous allons en discuter avec les constructeurs, il faut qu’il y ait une subvention à l’achat pour l’hybride rechargeable ». Le bonus à la hauteur de 1000 ou 2000 euros serait financé par le malus.

Près d’un an après sa suppression par le gouvernement d’Edouard Philippe, ce rétablissement assurerait une augmentation des ventes de ces modèles. A noter que ce retour à la prime à l’achat ne concernerait que les véhicules hybrides rechargeables, les autres modèles s’écoulant suffisamment bien pour que le ministre puisse déclare que « le marché permet aujourd’hui de vivre sans prime ». Cependant, d’après les constructeurs ce n’est pas vrai. Il faut au contraire inciter financières les consommateurs à l’achat de ces véhicules pour contrebalancer le faible coûts des véhicules thermiques.

L’augmentation du malus le 1er janvier 2019 va assurer la ré-instauration de cette aide. L’Etat devrait toucher 31 millions d’euros de plus soit 570 au total en 2019. Rien qu’en 2017, le malus écologique avait dégagé un excédent de 45 millions d’euros ce qui avait pu permettre le financement d’une prime à l’achat de véhicules peu polluants.

En septembre, le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), au nom des deux constructeurs nationaux PSA et Renault s’était déjà entretenu avec le gouvernement sur la question. Laurent Fabre, délégué aux institutions publiques de PSA, avait déclaré : « C’est l’amorce du marché qui est importante, et l’État écoute tous les arguments » avant d’ajoute que « selon les estimations du CCFA, avec une prime de conversion [des anciens véhicules diesel] reconfigurée sur une définition plus sociale, on arrive à financer le système ». Un marché à prendre en compte surtout que selon une étude publiée par le magazine l’Argus 23% des français envisagent de prendre une hybride comme prochaine auto.

Durant l’émission, monsieur de Rugy a déclaré qu’il défendrait en conseil des ministres une baisse de 40% des émissions de CO2 d’ici à 2030. Il a aussi affirmé ses engagements dans ce sens mettant en valeur que 30% des émissions de gaz à effet de serre sont originaire des transports. Le ministre veut orienter le pays sur le chemin de la consommation verte : « On vise zéro utilisation d’énergie fossile, c’est-à-dire zéro essence, zéro diesel dans les transports, à l’horizon 2050. Si on peut faire plus vite, on le fera ».

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