Un Mondial de l’Auto de transition ?

Mobilité

L’édition 2018 du Mondial de l’Auto qui ouvre ses portes jeudi dans la capitale est sujet cette année à de nombreux changements.

Cette année il y aura moins de constructeurs et ce sur une dizaine de jours seulement au lieu des deux semaines habituelles. Le constat s’impose, le monde de l’automobile est en transition. Parmi les habitués qui ne seront pas là cette année on peut noter l’absence de Ford, de Nissan, de Volkswagen, de Volvo, de Mazda ou de Fiat-Chrysler. Officiellement leur absence est due au manque d’avancée dans le domaine l’an passée. Officieusement, le salon est de moins en moins attractif du fait des évolutions du marché européens. En effet, ces constructeurs préfèrent désormais se concentrer sur le marché asiatique et donc sur les salons du continent.

Ces constructeurs représentent près de 40% du marché européen. Ils mettent évidemment le coût de leur participation en avant. L’addition peut se révéler salée entre la location de l’emplacement, la construction du stand (éclairage, décor…) et, les employés pour accueillir les visiteurs et animer les stands. Un constructeur explique en off que « quand on veut bien faire les choses, ça dépasse les cinq millions d’euros ».

Un des éléments significatifs de la mue en cours dans le monde de l’auto est l’apparition d’un hall Mobilités qui devrait rassembler et présenter de nombreuses innovations au-delà des seules voitures. Autre élément criant, un événement B2B, le Mondial de la Tech tourné à 100% vers les professionnels du secteur et les fonds d’investissements. Ces nouveautés visent à inverser la tendance constatée depuis quelques années : le salon ne séduit plus le grand public (-14% de fréquentation en 2016)

Dans un article signé sur le site de la Tribune, Sébastien Brame de Clarion Europe revient sur ces évolutions et les attributs au CES de Las Vegas cet « événement incontournable qui rassemble les professionnels de l’électronique de tout bord ». Il en explique les raisons du succès qui inspirerait le Mondial de l’Auto parisien : « Transversal et orienté vers le visiteur professionnel, le CES est mondialement reconnu, avec un visiteur sur trois venant de l’étranger. Or le CES est chaque année davantage dédiée à l’automobile ».

High-tech le salon ? Malgré toutes ces évolutions tournées vers le « grand public », il y a fort à parier que les stars de demain -les voitures autonomes – resteront très largement au-dessus des moyens de la très large majorité des foyers et seront vouées à être partagées. Alors adieu deux-chevaux et autres voitures familiales ?

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