François Frison-Roche est politologue, chercheur au CNRS. Spécialiste des transitions démocratiques, il travaille au Centre d’Études et de Recherches de Sciences Administratives et Politiques (CERSA) de l’Université Panthéon-Assas (Paris 2). De 2012 à 2014, en qualité de directeur du projet d’aide à la transition du Yémen, il a été détaché à l’ambassade de France à Sanaa. Il a assisté quotidiennement aux réunions de la Conférence de dialogue national et il a ainsi côtoyé les protagonistes yéménites de l’actuel conflit.
Deuxième partie de l’interview de François Frison-Roche. Relire la première partie.
L’Iran n’est pas engagé directement dans le conflit ay Yémen, mais semble l’être indirectement, via son soutien indirect aux rebelles Houthis.
La République Islamique d’Iran, exemple de régime hiérocratique par excellence, joue un jeu particulièrement sournois au Yémen. Avec un certain succès, il faut le reconnaître, du moins jusqu’à présent.
Par diverses provocations bien orchestrées depuis plusieurs années, elle a su attirer le Royaume d’Arabie saoudite dans un véritable piège politique et militaire, très coûteux pour lui, non seulement sur le plan financier (le coût de la guerre serait estimé, depuis trois ans, entre 120 et 140 milliards de dollars), mais surtout, sur celui de son image internationale avec l’effroyable crise humanitaire qui sévit actuellement au Yémen et dont elle est largement responsable.
Avec raison, la dictature iranienne n’a pas bonne presse en occident. Sa gérontocratie obscurantiste au pouvoir et la mainmise des « gardiens de la révolution » sur des pans entiers de l’Etat (et de l’économie) font de l’Iran un redoutable adversaire régional. Avec la manipulation de la crise yéménite, elle aura réussi le tour de force de noircir un peu plus l’image internationale de l’Arabie saoudite, de l’affaiblir financièrement et de ridiculiser ses forces armées, malgré les moyens matériels déployés, incapables de venir à bout d’un groupe de rebelles yéménites. Les sanctions prises récemment par le prince Mohamed ben Salman à l’égard de la hiérarchie militaire saoudienne en témoignent.
Qu’on ne s’y trompe pas, le Yémen ne se situe pas à la première place de l’agenda iranien. Le soutien politico-militaire à l’Irak, la Syrie et le Liban est d’une importance bien plus essentielle dans sa stratégie géopolitique de puissance au Moyen Orient. Le Yémen représente donc un « fer au feu » que l’Iran utilise pour faciliter sa stratégie d’influence régionale. Que cette stratégie se fasse aux dépens des populations yéménites montre tout le machiavélisme des ayatollahs iraniens qui, il faut le dire aussi, méprisent le chiisme zaydite sur le plan religieux.
Les Houthis sont de confession zaydite, c’est-à-dire chiite. Mais d’un chiisme qui a peu à voir, en effet, avec le chiisme duodécimain iranien puisque le zaydisme ne reconnait que cinq Imams après le Prophète. De plus, les zaydites sont des arabes alors que les chiites iraniens, majoritaire au sein de cette branche de l’Islam, sont persans. Ces distinctions, dogmatiques, cultuelles et culturelles, sont importantes à garder en mémoire car elles posent des limites aux tentatives simplistes de confessionnalisation de ce conflit qui n’est certainement pas seulement un affrontement Sunnites/Chiites.
Soucieux de leur isolement, intérieur et international, les Houthis ont accepté les aides diverses, politiques, financières et matérielles, que pouvait leur apporter l’Iran à certains moments. Chacun se satisfait de ce « double jeu » : Les Houthis se sentent d’autant plus redoutables aux yeux des saoudiens qu’ils accréditent un soutien iranien qui excite la paranoïa saoudienne. Les iraniens, quant à eux, tirent un profit politique maximum d’un soutien minimum aux rebelles Houthis.
Jean-Yves Le Drian déclarait jeudi 29 mars que les Houthis étaient « fournis en armes par l’Iran » et que « l’Arabie saoudite se sent agressée régulièrement par les Houthis ». Comment analysez-vous la position de la diplomatie française sur ce dossier ?
Si ces propos ne sont pas sortis de leur contexte, voire tronqués, ils vont bien au-delà des informations documentées, disponibles et consignées par le groupe d’experts auprès du Conseil de sécurité de l’ONU[1]. Sauf à ce qu’il dispose d’informations confidentielles qui iraient dans son sens, il faut lui laisser alors la responsabilité de ses déclarations.
En l’état, elles rompraient avec la pondération de notre diplomatie, voire avec la neutralité de la France dans cette affaire yéménite; position qui lui permet de pouvoir « parler franchement » à toutes les parties, dont l’Iran évidemment.
Tout le monde connait l’adage « les ennemis de nos amis sont nos ennemis ». Si elle le suivait sans discernement, la France pourrait sembler vouloir s’aligner sur les positions anti iraniennes, non seulement des autorités gouvernementales américaines et israéliennes actuelles, mais aussi de nos meilleurs clients en matière d’armements dans la péninsule arabique, l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis.
Sur la première affirmation que vous prêtez au ministre, il suffit de voir une carte de la région pour se convaincre qu’il aurait été – et qu’il reste – extrêmement difficile à l’Iran d’approvisionner les rebelles Houthis en armements de manière ouverte, continue et en quantité suffisante. Depuis de nombreuses années, en raison de la lutte nécessaire contre Al Qaïda dans la Péninsule Arabique (AQPA) que les USA mènent principalement à l’aide de drones, le Yémen est « sous microscope satellitaire » américain. On a peine à penser que des navires suspects puissent aborder les côtes yéménites sans donner l’alerte. De très nombreux navires de guerres occidentaux naviguent le long des côtes yéménites, tant dans le golfe d’Aden qu’en Mer Rouge. Ils sont là pour lutter contre la piraterie et les trafics multiples. Ils contrôlent les navires suspects. Qu’ont-ils constaté d’après l’ONU ? Que quelques boutres (ou dhow) transportaient des armes, en effet, mais qu’il était difficile d’affirmer que ces armes (fusils à lunettes, missiles antichars notamment) étaient destinées aux rebelles houthis dans la mesure où toute la région grouille de groupes terroristes (Shebab somaliens, par exemple) à la recherche d’armes de contrebande.
Tous les observateurs s’accordent à dire que le blocus des côtes yéménites, mené par les forces maritimes de la coalition saoudienne, est très serré. C’est notamment la raison principale de la famine puisqu’aucun navire de commerce ne peut accoster sans un sévère contrôle. Peut-on raisonnablement penser que l’Iran prendrait le risque d’envoyer des navires en mesure de décharger (sur des plages puisque les ports sont contrôlés) de fragiles « missiles balistiques » (y compris en pièces détachées) destinés aux rebelles ?
Par méconnaissance, ou par manœuvre, on feint d’ignorer que les forces militaires yéménites possédaient des unités de missiles mobiles, placées directement sous le contrôle et la direction du président Saleh. Ces unités disposaient d’un matériel abondant (18 SS1 et Scud-B, 90 Hwasong-6, d’après un rapport du Congrès américain de 2004[2]) que l’autocrate s’était procuré (notamment auprès de la Corée du Nord) et avait accumulé tout au long de ses années au pouvoir.
Antérieurement à l’actuel conflit, des techniciens yéménites avaient été formés au maniement de telles systèmes d’armes, quand même élaborées électroniquement et délicats à manier sur le plan des carburants liquides notamment. Comme la plus grande partie des forces armées yéménites, notamment les 5e et 6e brigade de missiles, était restée fidèle au président Saleh, qui s’est donc allié aux Houthis, on peut parfaitement expliquer que ces missiles mobiles aient été utilisés contre le territoire saoudien sans nécessité d’un approvisionnement iranien en provenance directe d’Iran. De plus, il faut signaler que de nombreux yéménites, y compris parmi les tribus chaféites (et les militaires de cette obédience sunnite), considèrent comme une agression l’intervention militaire saoudienne.
Dans son dernier rapport (S/2018/68), le groupe d’experts de l’ONU sur le Yémen a relevé, certes, « de solides indices indiquant que du matériel d’armement fabriqué en République islamique d’Iran ou en provenance de ce pays avait été acheminé au Yémen après l’établissement de l’embargo ciblé sur les armes le 14 avril 2015, notamment du matériel technique pour missiles balistique à courte portée. » (page 27).
Contrairement à ce qu’affirme les services de presse de l’Arabie saoudite, l’ONU se garde donc bien d’accuser formellement l’Iran d’un trafic direct d’armes avec les Houthis (ou le clan Saleh) car elle sait, comme les spécialistes des commerces illicites d’armements (services de renseignement) le savent, que l’on peut toujours trouver toutes les armes possibles sur les marchés parallèles… à condition d’y mettre le prix. Ce qui ne veut pas dire, non plus, que l’Iran n’est pas, d’une manière ou d’une autre, à l’origine de ces fournitures indirectes. On touche là l’une des dimensions les plus perverses du « secret d’Etat » et on peut faire confiance aux services iraniens, saoudiens et autres pour les manier avec dextérité.
Il faudrait prendre enfin en considération que Saleh et ses affidés avaient une connaissance suffisante de ces marchés parallèles depuis trente ans pour savoir comment et auprès de qui s’approvisionner. La question est de savoir comment ces matériels (tout particulièrement les carburants liquides pour missiles mobiles) sont parvenus à destination. Là encore, les experts de l’ONU se montrent circonspects car la seule façon de convoyer ces matériels aurait été de les faire passer alors par les côtes et le territoire du Sultanat d’Oman.
Ce serait là accuser ce petit pays fragile, voisin du Yémen de l’Arabie saoudite, des Emirats et de l’Iran, qui rend bien des services à tout le monde quand il s’agit de faciliter la libération d’otages[3], de tolérer des trafics. Et le Sultanat d’Oman dément catégoriquement ces allégations, évidemment.
Il n’en demeure pas moins vrai aussi que, même si cette hypothèse devait être retenue (l’ONU évoque également des livraisons éventuelles à partir de la région yéménite de Mahra, à la frontière du Sultanat d’Oman), convoyer ces armes de la frontière omanaise aux forces Houtis-Saleh aurait obligé les trafiquants à traverser le Yémen d’est en ouest dans une région désertique largement sous contrôle d’AQPA et/ou des forces militaires du président Hadi et des forces émiratis. Peut-on raisonnablement imaginer que de tels trafics aient pu se produire sans alerter les satellites de surveillance américains ? Pourquoi l’aviation saoudienne ou les drones américains ne seraient pas intervenus pour les neutraliser ? En admettant que les trafiquants aient pu déjouer les technologies aériennes qui surveillent ces zones (et sont capables de traquer et de « neutraliser » les terroristes d’AQPA), comment les tribus sunnites locales, plus ou moins en connivence avec AQPA, hostiles en principe aux « rebelles houthis », auraient-elles laissé passer ces convois ? Il y a là beaucoup de questions qui restent pendantes.
Sur le deuxième argument qui aurait été évoqué par le ministre, on peut parfaitement comprendre que les Saoudiens se sentent « agressés » par les rebelles houthis puisque ces derniers leur envoient des missiles balistiques. Ils ne s’y attendaient certainement pas, tellement ils se sentaient confiants dans leur supériorité militaire et dans la rapidité de leur victoire.
Ces tirs de missiles yéménites représentent un outrage à l’orgueil saoudien et un camouflet politique vis-à-vis de l’opinion intérieure saoudienne. Tous les experts militaires savent pourtant pertinemment que ces missiles n’ont pratiquement aucune chance d’atteindre leurs cibles en raison de leur vétusté technique et des systèmes antimissiles sophistiqués que l’Arabie saoudite a achetés aux américains.
Dans cette séquence, les Houthis montrent à leurs combattants, redoutables guerriers sur le terrain mais dont la plupart sont analphabètes, qu’ils ripostent aux bombardements aveugles saoudiens qui, eux, ont fait des milliers de victimes parmi les populations civiles yéménites. Ils démentent également l’affirmation saoudienne que les stocks de missiles avaient tous été détruits par l’aviation lors de bombardements.
Tout ça est un peu, si l’on peut dire, de la « gesticulation », tant du côté des Houthis que du côté des saoudiens. Les premiers pour entretenir la flamme combattante, les seconds pour se faire passer pour des victimes et « justifier » leurs bombardements plus ou moins aveugles. Si l’envoi de missiles yéménites est tout à fait condamnable et entretient la surenchère belliciste saoudienne, il ne faudrait pas, disons par crédulité, se faire « piéger » par des discours de propagande, d’où qu’ils viennent.
La question est finalement ailleurs et pourrait être formulée de la manière suivante : Pourquoi les saoudiens veulent-ils absolument prouver que l’Iran est directement et massivement impliquée dans le conflit yéménite ? Parce qu’il faut qu’ils justifient leur décision d’intervention militaire – problématique sur le plan du droit international et totalement disproportionnée -, qui a débuté dans la nuit du 25 mars 2015 avec le déclanchement de l’opération « Tempête décisive[4] ». A l’époque – aurait-on tendance à négliger ce petit détail – les « rebelles houthis » et les troupes fidèles à l’ex président Saleh n’attaquaient pas l’Arabie saoudite mais descendaient vers le Sud du Yémen pour s’emparer de la ville d’Aden.
Que l’Arabie saoudite du prince héritier Mohamed ben Salman soit prise de panique en estimant que les rebelles houthis, donc chiites (et donc accusés d’être pro iranien), puissent prendre le contrôle du Yémen après un coup de force est une chose que l’on peut comprendre. Que cette panique déclenche une « guerre préventive » contre un pays voisin sous un prétexte fallacieux et avec brutalité en est une autre.
Le droit international autorise-t-il, d’ailleurs, un pays à intervenir militairement dans un pays voisin en proie à une guerre civile ? L’appel à une intervention militaire de l’Arabie saoudite au Yémen par le président Hadi, même si ce dernier est reconnu internationalement, est-il de nature à justifier une agression armée d’un pays contre un autre ? Comme j’ai abordé ces questions dans un article pour la revue Politique étrangère[5], j’y renvoie également les lecteurs intéressés par cette problématique qui gêne quand même un peu la communauté internationale. Il serait certainement intéressant d’entendre un spécialiste de droit international à ce sujet.
Comment ce conflit s’intègre-t-il dans les nouvelles dynamiques géopolitiques à l’œuvre en ce moment ?
Depuis quelques années, on assiste en effet à la mise en œuvre de nouvelles dynamiques géopolitiques dans cette région, très explosive, de la péninsule Arabique et de la Corne de l’Afrique. Comme dans les phénomènes de compressions entre plaques tectoniques, la secousse yéménite pourrait être le signe avant-coureur d’un désordre d’une toute autre ampleur dans la région tellement les pressions sont fortes, complexes et concentrées, notamment autour du détroit de Bab-el-Mandeb.
L’importance de ce détroit est vital, non seulement pour l’Arabie saoudite qui exporte une partie de ses énergies fossiles vers l’Europe et l’Asie par le port de Yambu sur la mer Rouge (pour éviter le détroit d’Ormuz, partiellement sous le contrôle de l’Iran) mais aussi pour des pays de la région comme l’Egypte (qui craint le blocage du canal de suez), ou comme Israël et la Jordanie (blocage des ports d’Eilat et d’Aqaba).
Tous les pays occidentaux sont aussi concernés. Environ 35% du commerce maritime mondial passe actuellement par le détroit de Bab-el-Mandeb. Si ce détroit devenait trop dangereux en raison, par exemple, d’attaques terroristes ou de mines flottantes (le dernier rapport de l’ONU en fait mention à la page 39), les navires de commerce devraient alors contourner l’Afrique et le coût des marchandises transportées augmenterait considérablement.
Le Yémen est donc en première ligne puisque ce pays contrôle largement, non seulement le détroit mais également le sud de la mer Rouge et le golfe d’Aden. La région est déjà à la limite de la sécurité avec les zones faillies de l’ex-Somalie où la piraterie maritime s’est développée le long de ses côtes. D’autres pays de la région sont des dictatures comme l’Erythrée ou le Soudan, alliés de l’Arabie saoudite dans le conflit yéménite, qui envoient des troupes au sol, ou des pays en proie à une instabilité politique chronique (Ethiopie, Kenya).
Un petit pays désertique, la République de Djibouti, concentre sur son territoire des milliers de troupes étrangères. Pour protéger sa pénétration et ses intérêts économiques en Afrique de l’Est, la Chine est en train d’y construire une gigantesque base navale. Les Etats-Unis, qui utilisent Djibouti pour envoyer leurs drones contre Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA) enkysté au Yémen, ont une base militaire importante, comme la France d’ailleurs. Des troupes Allemandes, japonaises, italiennes et espagnoles sont aussi sur place. L’Arabie saoudite aurait l’intention également d’y construire une base.
Les Emirats arabes unis, allié de l’Arabie saoudite au sein de la « coalition » qui se bat au Yémen, avance discrètement ses pions pour jouer un rôle important à moyen terme et devenir, en matière de transit maritime du moins, « le gardien des deux détroits[6] » – Ormuz et Bab-el-Mandeb – qui « verrouillent » la péninsule arabique et risquent de l’étrangler si leurs contrôles échappaient aux monarchies pétrolières. Le contrôle des côtes sud du Yémen ne peuvent pas laisser cet Etat indifférent s’il prétend jouer ce rôle géopolitique majeur. Ils ont aussi construit une base aéronavale à Assab en mer Rouge dans le sud de l’Erythrée, face au Yémen. Ils rénovent actuellement un ancien port soviétique, Berbera, au Somaliland, face au golfe d’Aden.
Certains pays africains considèrent d’ailleurs ces « têtes de pont » arabe en Afrique comme « problématiques », pour ne pas dire plus. Les observateurs les plus cyniques peuvent susurrer que « les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », on peut se poser la question de savoir jusqu’où ira ce que l’on pourrait appeler cette « diplomatie du carnet de chèque » ?
On en conviendra, tous ces investissements guerriers sont potentiellement dangereux pour la sécurité générale de l’ensemble de la région et, plus loin, pour les pays (y compris asiatiques) qui dépendent des approvisionnements énergétiques en provenance de la péninsule Arabique. La crise yéménite, et les atermoiements de la communauté internationale en ce qui la concerne depuis trois ans, risquent de la faire dégénérer en de multiples conflits difficilement contrôlables qui pourraient avoir des conséquences économiques graves, pour l’Europe notamment[7].
[1] On trouvera ces différents rapports à l’adresse suivante : https://www.un.org/sc/suborg/fr/sanctions/2140/panel-of-experts/reports
[2] Voir le rapport du Congressional Research service du Congrès américain (2004) : http://www.dtic.mil/cgi-bin/GetTRDoc?AD=ADA521480
[3] La France, notamment avec la libération d’Isabelle Prime, mais aussi d’otages américains au Yémen..
[4] Suivie, un mois plus tard de l’opération « Restaurer l’espoir ».
[5] https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2017-4-p-91.htm
[6] Formule qui fait référence à celle que s’attribue l’Arabie saoudite comme « gardienne des deux lieux saints de l’Islam ».
[7] http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/04/07/francois-frison-roche-l-europe-ne-doit-pas-sous-estimer-les-dangers-qui-peuvent-venir-du-yemen_5282057_3232.html