Les jeunes plus confiants et plus tôt responsables.

Les jeunes plus positifs et matures face aux défis de demain ?

Société Une

Les jeunes seraient plus optimistes et matures qu’on ne le pense face aux défis de demain. Ils se montreraient aussi plus engagés sur les questions environnementales et sociales, et moins intéressés par la politique. C’est ce qu’indique une enquête de The Conversation France réalisée en octobre par le cabinet d’études George(s).

Alors que de nombreux sondages dévoilent les inquiétudes des parents pour leurs progénitures, ceux-ci feraient preuve de plus d’optimisme, de maturité et de résilience. C’est ce que révèle une enquête de The Conversation réalisée dans la première quinzaine d’octobre 2023 par l’institut George (s).

Plus de huit jeunes sur 10 se déclarent déjà adultes

Intitulé « Jeune (s) en France », ce sondage a concerné 1000 personnes, constituant un échantillonnage national représentatif de la population française âgée de 18 à 25 ans. Il nous apprend que les jeunes sont majoritairement optimistes en pensant à l’avenir (71%) et environ un quart d’entre eux se disent « très optimistes ». Ils font également preuve de maturité en se déclarant adultes à 86%.

Dans le même sens, les jeunes gens considèrent l’autonomie financière (à 58%), la stabilité professionnelle (à 46%) et l’achat d’un logement (à 40%) comme constitutifs de leur passage à la vie adulte. Au niveau du travail, ils jugent très important d’avoir une bonne ambiance au bureau (51%), une bonne rémunération et des avantages matériels (50%), un niveau de responsabilité élevé (31%) et du temps libre (44%).

Rejet de la mobilisation et de l’appartenance à un parti politique

Par ailleurs, les jeunes se disent plus sensibles à la possibilité d’évoluer (43%) qu’à la défense de leurs valeurs par l’entreprise (34%). C’est que leur engagement social et sociétal se veut plus personnel et citoyen. Ainsi seulement 31 % perçoivent comme une preuve d’engagement le fait de devenir membre d’un mouvement ou d’une association.

Aussi, 31 % disent avoir signé une pétition, 23 % avoir boycotté des produits, 18 % avoir participé à une manifestation, 14 % à une grève et 11 % à un blocage d’entreprise ou d’université. Dans leur rejet global des mouvements, les jeunes fuient davantage la mobilisation ou l’appartenance à un parti politique ou à un syndicat. Sans surprise, leur participation au vote s’affaiblit au fil des élections.

Mais un sens aigu du patriotisme

Selon l’institut George (s), les jeunes estiment que les politiques ne les représentent pas assez, même si 79% considèrent toujours que le combat politique reflète leur identité. Malgré tout, ils montrent un sens aigu du patriotisme, alors que le monde semble basculer dans une nouvelle guerre froide. En effet, près des deux tiers (65 %) affirment qu’ils s’engageraient pour défendre leur pays en cas de conflit. Mieux un jeune sur deux (51 %) se dit prêt à risquer sa vie pour sa patrie.

Pour exprimer leur opinion politique, ils préfèrent toutefois l’abstention. Quant à leurs engagements sociaux et sociétaux, les 18-25 ans les veulent plus concrets. De ce fait, ils préfèrent acheter ou promouvoir des produits respectueux de l’environnement, faire des dons en nature ou en espèce, aider une personne dépendante ou malade et donner de son temps en général.

Les parents, premières sources d’inspiration

Selon l’enquête de The Conversation, les jeunes déclarent se définir en premier lieu à travers les causes qu’ils soutiennent. Il s’agit du gaspillage alimentaire (45 %), de la défense de l’environnement (43 %), du combat contre le racisme et les discriminations (42 %), du bien-être animal (42 %) et de la lutte contre les violences faites aux femmes (40%).

En outre, face à l’actualité en général, les 18-25 ans se disent à la fois inquiets et curieux, fatigués et optimistes. Pour partager leurs idéaux ou opinions, ils privilégient les réseaux sociaux. Mais quand on les interroge sur leur source d’inspiration en société, ils ne parlent pas des influenceurs. Plus de la moitié (56 %) citent leurs parents, les membres de leur famille (52%), les gens de leur génération (52 %) et moins les professeurs (40 %).

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