Deux associations sont récemment sortis en mer afin d’alerter par rapport à un phénomène ayant pris de l’ampleur ces dernières années. Il s’agit de la pollution des billes de plastique. Ces dernières, sont de minuscules billes dont se servent les industriels. Souvent, elles sont présentes sur les plages, à l’international.
Le surnom de « larmes de sirène »
Ce nom peut paraître poétique mais ces billes de plastiques n’ont rien à voir avec la poésie. Bien au contraire. Moins réputées que les classiques sacs plastiques, bouteilles et autres emballages, ces véritables petits granulés sont une réelle menace pour l’environnement. Afin que l’opinion publique et les décideurs soient avertis par rapport à ce genre de déchets, les célèbres associations Good Karma Projects et Surfrider Europe ont effectué en juin de cette année une expédition via un voilier, dans la mer Méditerranée. Le but est de dévoiler les soucis causés par ce terrible phénomène.
Ces dernières années, bon nombre de plages françaises, espagnoles, belges et néerlandaises se sont vues littéralement submergées par ces billes de plastique. Les industriels utilisent ce genre de billes afin de concevoir une multitude d’objets tels que des jouets, des bouteilles ou encore des ustensiles de cuisine. Cette véritable matière première est présente sur pas mal de plages. Exemple récent avec celle du Porge, présente en Gironde. Il y a plus de trois années, environ douze mille granulés ont été capturés par les bénévoles de l’association Surfrider.
Autre exemple frappant avec le Sri Lanka, en mai 2020. À la suite du feu d’un navire, des tonnes et des tonnes de granulés composés de plastique qui étaient présents dans les conteneurs du cargo ont envahi chaque jour les côtes du sud-ouest du pays, à proximité de la ville de Colombo.
Prolifération de déchets minuscules
Tous les ans, rien que sur le continent européen, près de quarante mille tonnes de granulés se retrouvent de façon accidentelle dans l’environnement, ce qui correspond à plus de onze milliards de bouteilles faites de plastique. Dans les endroits les plus sinistrés, on retrouve la grande ville catalane de Tarragone, située au sud de Barcelone.
La répartition de ces granulés s’effectue près des industries qui les conçoivent, ou s’en servent, dans un rayon de vingt kilomètres. Les billes de plastique ont été retirées par la municipalité. Néanmoins, une petite semaine à la suite de l’opération, les billes sont ré-apparues avec la pluie et les forts vents sur la même zone.
Les autorités doivent réagir !
Avec l’appui de quatre autres experts, Jordi Oliva veut démontrer que ces billes de plastique peuvent proliférer nettement plus loin. C’est dans ce but qu’ils se sont dirigés en direction des îles Baléares, au large de Barcelone, le chemin pris suivant les vents dominants. Le cap a été mis vers les plages de l’île de Majorque et ensuite vers celles de Minorque. Ce sont les plages qui accueillent une grande quantité de granulés de plastique industriels.
Au moyen d’un filet présent sur leur voilier, ces volontaires vont sonder la mer Méditerranée. La finalité est simple : sensibiliser à ce genre de pollution et sommer les autorités à faire quelque chose. En France, un décret va se mettre en route en 2022. Ce dernier va forcer les industriels à stopper la dispersion de ces granulés dans la nature.