Suppression pièces un et deux centimes

Euro : Les pièces de 1 et 2 centimes vont-elles disparaître ?

Economie

Ursula von der Leyen, qui vient de prendre ses fonctions à la tête de la commission européenne en décembre 2019, a annoncé vouloir étudier le cas des pièces de un et deux centimes. Une mesure qui vise limiter leur usage et ainsi gagner du temps et de l’argent à l’Union Européenne.

36 milliards de pièces de un centime en circulation

Dans d’un sondage publié en 2018 par la Commission Européenne, 64% des citoyens européens s’étaient prononcés en faveur de la suppression des pièces de un et deux centimes. Une mesure moins bien accueillie par les commerçants, premiers concernés, qui craignent de devoir arrondir leur prix vers le bas.

Du côté des pays européens certains ont déjà pris les devants sur cette mesure. En Belgique par exemple, il est désormais beaucoup moins facile de payer avec des pièces de un ou deux centimes. En effet, depuis le premier décembre 2019, toutes les additions seront obligatoirement arrondies au 0 ou 5 centimes le plus proche.

En Finlande, la mesure d’arrondir les prix au 0 ou 5 centimes avait déjà été prise dès janvier 2002. Quant à l’Italie, le pays a cessé d’émettre ces deux pièces depuis janvier 2018.

Aujourd’hui, on estime à 36 milliards le nombre de pièces de un centime en circulation… Et encore, le terme « en circulation » est exagéré. Comme le note l’Union Européenne, ces pièces sont souvent oubliées au fond du porte-monnaie. Elles représentent une masse monétaire morte, c’est « de l’argent perdu« . D’autant plus que ces pièces inutilisées coûtent de l’argent à l’Europe puisqu’il faut sans cesse en frapper de nouvelles. Une situation qui n’est plus acceptable pour la nouvelle présidente de la Commission Européenne. D’autant qu’un rapport publié en 2013 avait évalué à 1,4 milliards d’euros le coût de fabrication des pièces de un et deux centimes depuis 2002.

Un projet de longue date qui connaît de nombreux freins

Comme l’évoquait déjà le rapport publié en 2013, les pièces de un et deux centimes sont coûteuses pour l’économie de l’Union Européenne. Depuis, l’idée de supprimer ces pièces a gagné du terrain au cœur des instances européennes. Déjà en 2018, un projet similaire avait été lancé par Jean-Claude Juncker, l’ancien président de la Commission Européenne.

Cependant, de nombreux pays restent réticents quant à l’idée de devoir supprimer les pièces de un et deux centimes. En première ligne, l’Allemagne, qui avait constitué l’un des freins majeurs à l’étude de cette mesure par la commission européenne. Plus récemment, l’Estonie a décidé de lancer la frappe de dix millions de nouvelles petites pièces.

La mesure examinée par la Commission Européenne

Ursula von der Leyen a donc porté cette idée devant la Commission Européenne. Au programme d’un travail à destination de la Commission, le projet est à la 43e place de la liste visant à « réduire la bureaucratie » qui a été présenté le mercredi 29 janvier.

En réalité, dans la conjoncture actuelle, la proposition ne vise pas à interdire les pièces de un ou deux centimes, mais espère proposer une règle « d’arrondis uniformes » dans le but de faire gagner du temps aux commerçants qui doivent rendre la monnaie.

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