La salle Victor-Hugo de l’Assemblée nationale a accueilli, mercredi 11 décembre 2019, un colloque organisé par le député de la Creuse, Jean-Baptiste Moreau sur l’étiquetage de l’origine des produits.

Manifeste Origine : la filière alimentaire appelle à plus de transparence

Alimentation Une

 

Le mercredi dernier se tenait à l’Assemblée nationale, le premier colloque sur « l’étiquetage de l’origine au service de l’économie agricole et agroalimentaire ». Plus de 50 acteurs de la filière alimentaire ont signé le manifeste appelant à plus de transparence, dont la totalité des grandes enseignes.

La salle Victor-Hugo de l’Assemblée nationale a accueilli, mercredi 11 décembre, un colloque organisé par le député de la Creuse, Jean-Baptiste Moreau sur l’étiquetage de l’origine des produits. Parmi les participants : des responsables des grandes enseignes (Intermarché et Auchan notamment), les représentants des industriels (Ania, Feef, groupe LDC), mais aussi des politiques et des interprofessions de l’amont (Interfel et Interbev).

A la suite des échanges, Olivier Dauvers, directeur du Think tank agri-agro des Echos, a révélé le manifeste intitulé « Aider les consommateurs à aider les agriculteurs ». Lequel a déjà été signé par 57 politiques et figures de la grande consommation, dont Michel Biéro (Lidl), Thierry Cotillard (Intermarché), Jean-Denis Deweine (Auchan), Michel-Edouard Leclerc (Leclerc) ou encore Laurent Vallée (Carrefour).

Les consommateurs, seule force économique tangible

Ce manifeste prend acte de la situation de l’agriculture en France. En effet, alors que la demande alimentaire mondiale ne cesse d’augmenter, la production française stagne en volume et son excédent commercial est lui de plus en plus réduit. Pour les acteurs de la filière alimentaire, il y a nécessité d’activer le levier de la demande consommateurs pour tenter d’influer sur les équilibres économiques dans la filière alimentaire.

« Seule une force économique est de nature à produire des effets tangibles et durables. Cette force existe : les consommateurs. Cette « armée » de consommateurs détient une force inouïe, celle de modifier les grands équilibres de la demande intérieure, au profit de la Ferme France. A une condition : qu’ils sachent. », peut-on lire dans le manifeste.

Trois principaux piliers

Le plan d’action repose donc sur « une meilleure et plus sincère information des consommateurs sur l’origine des produits alimentaires ». Si le client sait mieux ce qu’il achète, il pourra davantage donner du sens à ses achats. Ce qui n’est hélas pas le cas aujourd’hui. Par exemple, un produit peut présenter l’étiquette « saucisse de Toulouse » en face, alors qu’à l’arrière, se trouve une indication plus discrète, « porc origine UE ». « Un  engagement collectif des industriels  et des distributeurs » et « la définition dès le début de l’année 2020 d’une démarche et d’un planning », constitue les deux autres volets du plan.

Ce manifeste souligne aussi que la mise en place d’une plus grande symétrie dans les promesses d’origine ne peut se faire que de manière collective. D’où l’intérêt de constituer un front d’acteurs engagés. Ce front doit être suffisamment large pour convaincre les indécits de s’y joindre. Et, ensuite, de travailler ensemble dans un groupe de travail collégial.

L’Ania veut un modèle à l’italienne

Pour l’instant, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) n’a pas signé le manifeste. Elle réclame un modèle à l’italienne, « qui conciliera patriotisme alimentaire, transparence pour le consommateur, valorisation à sa juste valeur et conquête à l’export », selon son président Richard Girardot.

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