Découvert au milieu des années 70 dans les fonds marins puis sur les continents dans la décennie qui a suivi, l’hydrogène naturel apparaît aujourd’hui comme la future source d’énergie de la planète. Ce gaz est renouvelable et non polluant, en plus d’offrir un coût de production moindre que celui de l’hydrogène industriel.
Bien que toujours largement méconnu en 2019 (même de la communauté scientifique), l’hydrogène naturel s’est imposé comme l’une des principales sources d’énergie pour la transition écologique. Ce statut découle des nombreux avantages qu’offre ce gaz. L’hydrogène naturel est connu comme un gaz non polluant (car ne rejetant aucun C02), renouvelable avec des coûts de production très bas. C’est tout le contraire de l’hydrogène produit en usine à partir des énergies fossiles, via le vaporeformage et l’électrolyse de l’eau.
Une exploitation pilote au Mali montre la voie
L’hydrogène naturel désigne l’hydrogène existant sur terre à l’état naturel, sous la forme de la molécule de dihydrogène (H2). Dans les années 1970, des chercheurs américains de l’Ifremer découvrent des émanations de ce gaz dans les océans. Mais avec des flux modestes et situées à plus de 4 000 mètres de profondeur, ces sources océaniques n’avaient aucun intérêt pour les industriels. Au milieu des années 1980, cependant, d’autres découvertes plus importantes vont relancer l’hydrogène naturel et faire mentir les scientifiques. Ceux-ci ont toujours pensé que cette ressource ne pouvait jamais émerger dans les sous-sols.
De nombreux gisements ont été mis au jour aux Etats-Unis, en Russie et au Mali. Dans ce dernier pays, Petroma Inc, la société du milliardaire malien Aliou Diallo, exploite l’hydrogène naturel depuis 2011 avec une petite unité de production. Celle-ci fournit en électricité verte le village de Bourakébougou, dans le cercle de Kati. Cette électricité est 5 fois moins chère que celle du marché malien. Au Kansas, un producteur a également réalisé un forage dans un gisement et réfléchit à son exploitation.
Le besoin de poursuivre les recherches sur l’hydrogène
Alain Prinzhofer, éminent chercheur à l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN) et directeur scientifique de consulting GEO4U, a donné une sorte de caution à l’hydrogène dans son ouvrage « L’hydrogène naturel, la prochaine révolution énergétique ? », paru en mai 2015. Il a expliqué que ce gaz pourrait révolutionner la production énergétique de la planète. Mais pour arriver à ce stade, il faudrait d’abord que les connaissances progressent à son sujet. C’est ce à quoi s’attèle le professeur, via l’entreprise brésilienne GEO4U dont il est directeur scientifique. Il essaie de monter un consortium avec domaine public et les industriels brésiliens, dont le major du pétrole Petrobras, autour de la question.
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