L’hydrogène naturel à Bourakébougou : une curiosité scientifique

Energie

La première exploitation d’hydrogène naturel, située à proximité de Bourakébougou au Mali et détenue par l’entreprise Petroma Inc., l’entreprise de l’homme d’affaires malien Aliou Diallo, ne cesse d’étonner la communauté scientifique. De récentes études ont démontré que les réservoirs d’hydrogène sur lesquels s’appuie l’entreprise, s’étendent sur une surface de plus de 150km et qu’ils se renouvellent en continu. De quoi permettre à Petroma de se positionner en tant que leader de la transition énergétique du pays.

L’entrepreneur malien Aliou Boubacar Diallo est le pionnier de l’hydrogène naturel. Il est un des premiers à avoir cru dans le potentiel énergétique de cette ressource. Il a lancé, avec son entreprise Petroma Inc., une exploitation pilote dans le bassin de Bourakébougou, qui alimente depuis plusieurs années le village voisin en électricité. Preuve que l’hydrogène, lorsqu’il est exploité dans son état naturel, est une réelle source d’énergie.

Cette exploitation a suscité la curiosité de la communauté scientifique, qui s’est récemment dépêchée sur les lieux pour réaliser des études poussées. Menée par Alain Prinzhofer, de l’Institut de Physique du Globe de Paris, l’équipe de chercheur a dévoilé des résultats étonnants dans la revue spécialisée International Journal of Hydrogen Energy. D’après elle, les réserves d’hydrogène naturel situées dans les sous-sols sont bien plus importantes que ce que les premières estimations avançaient.

Les résultats précisent que « la géochimie de surface indique que la présence d’hydrogène pourrait s’étendre jusqu’à des distances de plus de 150 kilomètres ». En plus de ses réserves colossales d’hydrogène naturel, la région possède « les caractéristiques géologiques et géochimiques uniques d’un système d’hydrogène actif », soit une source de production continue, qui permettrait à l’entreprise d’exploiter un flux inépuisable.

De quoi rassurer l’homme d’affaires malien, qui voit dans cette exploitation pilote les prémices d’une importante révolution énergétique à l’échelle du continent. Une intuition pertinente, étant donné qu’Alain Prinzhofer, dans son étude, souligne « l’intérêt économique d’exploitations d’hydrogène naturel dans des zones continentales onshore ». Avant d’ajouter que « l’estimation actuelle du prix d’exploitation (de l’hydrogène naturel) est nettement moins cher que l’hydrogène produit en usine, que ce soit à partir d’énergie fossile ou d’électrolyse ».

1 thought on “L’hydrogène naturel à Bourakébougou : une curiosité scientifique

  1. Cette information est de juillet 2019, nous sommes en 23, a t’on fait un point sur la situation de cette entreprise ?
    Évaluation plus précise des réserves ?
    Et en France est-on riche en H2 ? Quand Macron lance un plan nucléaire (qui dans le cas actuel est insuffisant pour un parc automobile électrique important), va-t-il pouvoir le moduler sans crisper les entreprises bénéficiaires ? Qui va payer les annulations de commandes ?
    Les grands capitalistes ne sont pas toujours intéressés par les technologies simples (faibles marges), mais les marchand d’H2O arrivent à s’en sortir, en sera-t-il de même pour H2

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