Glace

Une hausse des océans de plus de deux mètres d’ici 2100

Environnement

Le réchauffement climatique et la fonte des calottes polaires entraînent irrémédiablement une hausse du niveau de la mer. Si les prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) étaient déjà sinistres, les révélations de l’Académie américaine des sciences (Pnas) le sont d’avantages. Ces chercheurs ont publié une étude le lundi 20 mai 2019 expliquant les tenants et aboutissants d’un scénario catastrophe. D’ici 2100, la hausse du niveau des océans pourrait s’élever à plus de deux mètres.

Une hausse de 5°C des températures moyennes mondiales

Déjà en 2014 le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) estimait que d’ici la fin du 21e siècle, la mer pourrait voir son niveau augmenter d’environ un mètre. Ces prévisions, déjà alarmantes, font figure d’optimisme en comparaison du scénario catastrophe de l’Académie américaine des sciences (Pnas).

Après publication d’une étude le 20 mai 2019, les chercheurs ont pu démontrer que la hausse médiane du niveau de la mer, dans le cadre d’une prévision optimiste, est de 69 cm lors d’un réchauffement de 2°C. Dans le cadre d’une prévision pessimiste, c’est-à-dire si la trajectoire actuelle des rejets de gaz à effet de serre dus à l’activité humaine ne fléchit pas, il faudra compter une hausse des températures globales à hauteur de 5°C. Ce réchauffement entraînera, d’ici 2100, (avec un risque de 5%), une montée des eaux de 238 cm.

187 millions de personnes risquent d’être déplacées

22 experts des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antactique se sont concertés et ont mis en commun leurs estimations. Ils ont ainsi démontré que le principal facteur de la montée des océans est la fonte des glaces. De plus, en se réchauffant, l’eau gagne en volume, c’est ce qu’on appelle l’expansion thermique. Cette hausse du niveau de la mer entraînerait, selon les experts, une perte d’environs 1,79 million de kilomètres carrés de terre habitable.

Ces conséquences désastreuses contraindraient également 187 millions de personnes à se déplacer. Jonathan Bamber, professeur à l’université de Bristol, et auteur principal de l’étude a expliqué qu’une « montée des mers de cette ampleur aurait des conséquences profondes pour l’humanité« .

Un réchauffement climatique de plus en plus important qui accélère également l’élévation du niveau de l’eau. Anny Cazenave, chercheuse toulousaine, avait par ailleurs noté en 2017 une hausse des océans de 25 à 30% au cours de la dernière décennie.

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