Le CityAirbus, aéronef sans pilote, conçu et développé par Airbus, entamera bientôt sa phase d’essais en vol. Le constructeur aéronautique avait déjà réalisé, le 3 mai, des essais au sol concluants. Afin de se démarquer de la concurrence, qui propose des aéronefs biplaces, le CityAirbus propose 4 places assises. Un produit qui souhaite évoluer en adéquation avec les problématiques de mobilité urbaine.
Une phase de test réussie
Le 3 mai dernier, le constructeur aéronautique Airbus, à l’aide de sa filiale Airbus Helicopter, a réalisé des tests de décollages et atterrissages verticaux. Le prototype a quitté le sol de quelques centimètres sur le site d’essais au sol de Donauwörth, en Allemagne.
Les tests ont été concluants, puisque Bruno Even, le directeur général d’Airbus Helicopter, a déclaré sur son compte twitter : « Félicitations aux équipes d’Airbus et de Siemens qui ont effectué le premier décollage réussi du démonstrateur CityAirbus à Donauwörth. Prochaine étape : les essais à Manching ! »
Un prototype unique
Airbus Helicopter fait face à plusieurs concurrents (dont Boeing, Uber, le chinois Ehang, l’allemand Volocopter etc.). Ces constructeurs travaillent, pour la majorité, sur des appareils biplaces. Pour se démarquer, Airbus développe des appareils pouvant transporter jusqu’à 4 personnes.
Dans une interview accordée au journal spécialisé rotorandwing, Marius Bebesel, directeur du programme, a déclaré : « Un ou deux passagers, ce n’est pas assez pour bâtir un vrai modèle économique. Notre objectif n’est pas de faire voler un jouet, mais un véritable appareil capable de réaliser des missions en milieu urbain« .
Un marché prometteur
Le prototype aéronef, baptisé CityAirbus, a été introduit aux élus et aux citoyens d’Ingolstadt en Allemagne. La ville et le constructeur aéronautique sont en effet partenaires dans le cadre de l’initiative européenne EIP-SCC (villes intelligentes). L’objectif d’un tel projet est de proposer une solution adéquate aux problématiques de mobilités urbaines actuelles, dont le coût s’élèvera, en 2030, en Europe et aux États-Unis, à 300 milliards de dollars par ans.
Le CityAirbus est donc à la foi un défi technologique et urbain. Plus de 120 projets de taxis volants sont aujourd’hui en marche. De quoi promettre, d’ici quelques années, une solution verticale aux problèmes de mobilité urbaine.