Les acteurs des secteurs industrielles sont particulièrement responsables des dépenses énergétiques mondiales. À l’heure où les ressources s’appauvrissent, il devient nécessaire de pallier la surconsommation en eau dans les processus de production. Pour ce faire, un chercheur de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a mis au point un modèle mathématique. En l’appliquant, il est possible de réduire la consommation en eau de certaines industries à hauteur de 60%.
Un modèle mathématique circulaire
Afin de remédier au problème de la surconsommation d’eau des différentes industries dans leur production, Maziar Kermani, chercheur à l’EPFL, a mis au point un modèle mathématique. Son objectif est de permettre une optimisation de la consommation d’énergie dans les procédés industriels. En récupérant la chaleur perdue dans chacune des étapes de production, il est possible de les réinjecter dans le système. Un moyen de créer une production énergétique plus propre.
À l’aide d’une technique de bioraffinerie, le chercheur propose également de produire un maximum d’électricité, tout en limitant la consommation énergétique.
Un modèle appliqué à l’industrie papier
Pour tester son modèle mathématique, Maziar Kermani s’est appuyé sur l’industrie papier. Les procédés de fabrication kraft (transformation des copeaux de bois en pâte à papier) sont énergivores, et font appel à des processus d’humidification et de cuisson, qui rejettent de larges quantités de vapeurs.
Le manque d’optimisation de cette industrie fait que le procédé pour créer de la vapeur consomme beaucoup trop d’énergie. Pour remédier à cette absence de connexion entre les étapes, le chercheur préconise l’utilisation de fluides organiques. Ces derniers se transforment en vapeur à haute pression à des températures basses (250°C). À l’aide de ce procédé, il est aussi possible de réduire la consommation d’eau de l’industrie papier de 60%.
Un besoin d’optimisation globalisé
Ce modèle mathématique pourrait s’appliquer à n’importe quel type d’entreprise. Le but étant d’optimiser les échanges de chaleur. En remodelant les installations traditionnelles par l’apport d’une technologie émergente, telle que la bioraffinerie, il est possible de modérer significativement les émissions d’énergie.
La situation climatique actuelle fait qu’il devient nécessaire d’optimiser le secteur de l’industrie. C’est à l’aide d’une production énergétique circulaire qu’il sera possible d’entamer une démarche en adéquation avec le développement durable.