Déclin du nombre d’insectes : une catastrophe écologique ?

Environnement

Après une inquiétante alerte lancée par des chercheurs du CNRS en mars dernier concernant le déclin du nombre d’oiseaux en France, une récente recherche australienne pointe le risque de disparition d’une large partie des insectes dans le monde. Une disparition qui aurait des impacts dramatiques sur l’environnement.

40% des espèces menacées d’extinction

Selon les résultats de la recherche menée par deux chercheurs australiens et publiée en janvier dernier dans la revue universitaire Biological Conservation, près de 40 % des espèces d’insectes seraient menacées d’extinction. Le processus de déclin est par ailleurs constant : chaque année, la masse totale des insectes présents sur terre a diminué de 2,5% depuis trente ans.

Pour les deux chercheurs, le développement de l’agriculture intensive et la destruction de l’habitat naturel des insectes qu’elle amène est le principal facteur expliquant ce déclin. D’autres causes sont également évoquées comme le rôle joué par les polluants agro-chimiques, le changement climatique ainsi que le développement croissant d’espèces invasives.

Un fort impact environnemental

Cette disparition progressive est alarmante car elle pourrait avoir d’importants impacts sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. Le déclin du nombre d’oiseaux constaté par des chercheurs du CNRS en mars dernier s’expliquerait ainsi en partie par la disparition de leur nourriture première. D’autres espèces comme les chauves-souris, les musaraignes ou les grenouilles risquent également de pâtir de la baisse du nombre d’insectes dans le monde.

Plus globalement, ce déclin pourrait avoir un impact sur le monde végétal et agricole : selon l’entomologiste Jean-François Silvain, les insectes jouent un rôle majeur dans la pollinisation, processus nécessaire à la reproduction des fleurs, des fruits et de certains légumes. Ainsi, non seulement les abeilles mais également les mouches, moustiques, fourmis, papillons, scarabées, coccinelles…participent au renouvellement des espèces florales et végétales.

Dernier rôle, et non des moindres, joué par certains insectes : la décomposition des déchets organiques (feuilles mortes, cadavres, bouses de vaches…). « Sans les coléoptères, nos pairies ne seraient que des champs de crottes de vache » conclue ainsi Jean-François Silvain.

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