Vélo électrique et nouvelle mobilité

Environnement Mobilité

Avec la mise en place en février 2017 d’un bonus écologique pour l’achat d’un vélo électrique, le nombre de VAE aurait quasiment doublé en un an. Par-delà l’incitation financière, le marché va croissant depuis 5 ans. Une tendance qui a des effets environnementaux encourageants mais encore réservée à une population privilégiée.

Un marché en croissance

En février 2017, le Ministère de l’Environnement a mis en place un « bonus écologique » au niveau national : une subvention de 200 euros, dans la limite de 20 % du prix du vélo.

Le marché qui progresse tendanciellement depuis 5 ans (+ 30% chaque année) aurait ainsi explosé cette année passant de 134 000 vélos vendus en 2016 à près 250 000.

En début d’année, les conditions pour bénéficier de la subvention ont été revues : désormais, seules les personnes qui n’ont pas payé d’impôt l’année précédente peuvent en bénéficier.

En parallèle, plus d’une cinquantaine de villes en France proposaient déjà des subventions à l’achat d’un vélo électrique (c’est le cas à Paris depuis 2009).

Si la France connaît une forte croissance des ventes, elle reste cependant loin derrière certains de ses voisins européens, culturellement très habitués à ce mode de déplacement : près d’un million de vélos électriques sont ainsi vendus chaque année en Allemagne.

Un remplaçant de la voiture ?

Cette croissance d’achat de VAE s’accompagne-t-elle d’effets écologiques ? Selon une étude effectuée par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) en septembre 2016, les résultats sont plutôt encourageants puisque plus de la moitié des kilomètres effectués en VAE se faisaient auparavant en voiture.

La distance effectuée en vélo électrique est en effet presque le double : 7,5 km en moyenne par trajet contre 3,5 pour un vélo classique.

Le vélo électrique s’avère ainsi une bonne incitation à la motorisation : dans 61% des cas, le trajet effectué en VAE aurait mobilisé un véhicule motorisé (et seulement pour 21%, un vélo classique).

Un public privilégié 

Si le vélo électrique amène des avantages en termes de trafic et de santé pour ceux qui le pratiquent (environ 25 minutes d’activité physique par jour d’utilisation) son développement connaît un frein majeur : son coût.

Avec un prix moyen de 1500 euros, l’acquisition d’un tel véhicule est ainsi actuellement réservée à une population aisée (raison pour laquelle le bonus a été revu sur des critères sociaux) : l’année dernière, 47% des ménages qui ont perçu le bonus disposaient d’un revenu net mensuel supérieur à 4 000 euros (21% franchissaient la barre des 6 000 euros).

 

Au total en 2017, 50 millions d’euros auront été versés en un an au titre du « bonus VAE », ce qui en fait, de très loin, la plus importante mesure pro-vélo jamais financée par un gouvernement, selon le Cerema, Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement.

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