Tensions à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique

Géopolitique

Du côté sud de la frontière, des centaines de migrants originaires du Honduras majoritairement et qui désirent entrer aux Etats-Unis après une marche très éprouvante de plusieurs semaines à travers l’Amérique centrale. Côté nord, 9000 soldats américains chargés de les repousser s’ils tentent de passer la frontière. Le président Trump a autorisé l’emploi d’armes létales. 

Des hommes en majorité mais aussi des femmes portant souvent de très jeunes enfants sont partis d’un refuge géré par les autorités mexicaines en direction du pont El Chaparral près de la frontière californienne. La situation sanitaire est inquiétante. Un père de famille témoigne : « Nous sommes déjà désespérés, explique l’un d’eux interrogé par Reuters. La nuit dernière, il a plu et nous avons tous été mouillés. Il n’y a plus de place. Nous sommes tous malades. Mes enfants ont un rhume… et personne n’est venu nous aider ». Durant un quart d’heure ce point de passage a d’ailleurs été fermé pendant un « exercice à grande échelle de rapidité opérationnelle » des forces armées américaines mêlant infanterie militaire, police et hélicoptères selon l’Office américain des douanes et de protection des frontières.

Hier, le président américain, Donald Trump, a de nouveau réitéré sa menace de fermer « toute la frontière » en cas d’évolution de la situation vers des actes de violences. La situation pourrait dégénérer rapidement. Donald Trump n’a pas mâché ses mots menaçant le Mexique de sanctions économiques expliquant que « le Mexique ne sera plus en mesure de vendre ses voitures aux États-Unis ».

Un agent du groupe Beta, assistance aux migrants, a tenté de convaincre les membres de la « caravane » de ne pas forcer la frontière et de s’inscrire sur une liste en vue d’une demande d’asile aux Etats-Unis : « Il y a un bureau où on vous propose du travail, il y a du travail en ville (…). Nous voulons que vous puissiez gagner (un peu d’argent) avant d’aller aux Etats-Unis. Il faut attendre votre tour ». Wilson, un membre de ce cortège, est révolté par cette demande alors que l’étude de cette liste peut prendre plus de douze mois : « Qu’ils nous laissent passer, nous sommes désespérés, nous avons laissé nos familles au Honduras. Nous devons commencer à travailler ».

Un mexicain, défenseur des droits de l’homme, a également incité les migrants à stopper leur marche. Il leur a déclaré : « C’est une bonne offre, vous devez la prendre en compte, car vous pourrez ainsi obtenir la régularisation ». La réponse des migrants a été claire : « Non, nous ne voulons pas ! ».

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