Excès de matérialisme : la nature réclamera-t-elle ses droits ?

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Depuis plusieurs décennies, les intellectuels dénoncent la société de consommation et ses excès. Désormais, les millenials tentent de s’inventer un nouveau lifstyle, plus respectueux de l’environnement. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a d’ailleurs publié une étude le 26 septembre 2018, rappelant si c’était encore nécessaire, que notre mode de vie n’est absolument pas soutenable

Le frugalisme, une obsession de notre société ?

Jean Baudrillard, dans son livre une société de consommation expliquait déjà dans les années 70 : « il y a quelque chose de plus dans l’amoncellement que la somme des produits : l’évidence du surplus (…) Nos marchés, nos artères commerciales, nos Superprisunic miment ainsi une nature retrouvée, prodigieusement féconde ». Avec son regard critique, l’intellectuel montre à quel point notre société matérialiste s’est efforcée pendant longtemps à simuler les vertus de la nature.

Comme désabusées par de vils artifices, les nouvelles générations, parfois rapidement baptisées millenials, sont désormais en quête d’authenticité. La chroniqueuse de Sud Radio, Yolaine de La Bigne évoque ainsi l’émergence d’une tendance de société : le frugalisme. La journaliste précise, le frugalisme consiste à suivre « une vie simple, loin des excès de la surconsommation (…) Leur idée à tous c’est de s’offrir sa retraite en vivant modestement mais avec sérénité ».

Un Français émet 10,7 kg de CO2 par an en moyenne

Toutefois, le frugalisme, reste selon la chroniqueuse « une nouvelle forme de marginalité ». D’ailleurs, pour s’en convaincre, on peut lire l’étude de l’ADEME intitulée, La face cachée de nos équipements. Récemment publiée, on y apprend qu’à l’heure actuelle, un Français émet 10,7 kg de CO2 par an en moyenne. Le document indique par ailleurs que « contrairement à ce que l’on pourrait penser, les équipements de la maison représentent une part élevée des émissions de CO2 des Français qui peut s’avérer aussi importante que les transports ou l’alimentation ».

Il est vrai que jusqu’à présent, si on en croit les chiffres de l’Institut National de la Statistique et des études économiques (INSEE), les Français consomment un peu plus chaque année depuis 50. D’autant que, comme nous prévient le directeur du Shift Project, Matthieu Auzanneau : « dans le hiatus occulté entre progrès infini et conditions physiques finies réalisant ce progrès (..) [l’humanité est confrontée à] une expérience [illusoire et] asymptotique par laquelle le désir consumériste, vraie nécessité du progrès prétend faire croître l’activité humaine de façon exponentielle vers une limite frôlée sans cesse de plus près, mais jamais atteinte ».

La planète a rendez-vous à la COP24

La COP24 qui aura lieu dans quelques jours en Pologne doit poursuivre les objectifs de l’Accord de Paris. Les responsables politiques auront alors la lourde responsabilité de devoir prendre des décisions qui s’imposent… Comme pour les guider, les six présidents des Conférences épiscopales continentales leur a lancé un appel. Le 26 octobre, les religieux ont notamment plaidé pour plus de justice climatique. De son côté, le journal L’Humanité a préféré insister sur l’importance de sortir du charbon…

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