Privatisation de la FDJ et d’ADP ?

Economie

Ce mercredi après-midi, Bruno Le Maire défend ses ambitions de privatisations de ces sociétés dont l’état est actionnaire. Les oppositions se sont déclarées contre ce projet y voyant une cession de patrimoines nationaux.

C’est l’une des mesures attendues au tournant de la Pacte. Le projet de privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), de la Française des jeux (FDJ) et d’Engie est porté par le gouvernement comme une partie de la solution dans la transition économique. Céder ses parts rapporterait plusieurs milliards à l’état.

Le député socialiste Boris Vallaud s’est vu retorquer par Bruno Le Maire qu’alors que le gouvernement actuel compter privatiser pour dix milliards d’euros, le gouvernement de Lionel Jospin entre 1997 et 2002 avait privatiser pour trente milliards ajoutant que le gouvernement souhaite « investir dans l’avenir » et qu’ «  Il y aura une régulation plus stricte après les cessions d’actifs ». Il a ensuite ajouté que c’était aux entreprises de créer de l’emploi et qu’en aucun cas l’Etat n’a pour rôle de « toucher des dividendes ».

Interrogé sur RFI, Roland Lescure, co-rapporteur du projet, a appeler à « repenser le rôle de l’État au 21e siècle » ajoutant qu’il avait trois objectifs, « innover, réguler, protéger » et que « c’est ce qu’on va faire ». Défendant la cession pour dix milliards il a expliqué qu’  « on est dans une logique où l’État doit être au plus près de l’innovation. Et pour ça il faut des fonds ».

Mi-septembre le ministre expliquait que ces dix milliards seraient investis dans « l’innovation de la rupture » pour « encourager l’innovation et la montée en gamme » afin « d’être à nouveau en tête dans la compétition mondiale et de continuer à créer des emplois en France ». D’autres objectifs ont été avancés par le ministre comme l’accélération du désendettement de l’Etat ou la clarification du « rôle que doit endosser à nos yeux un État stratège » qui «n’a pas vocation à diriger des entreprises concurrentielles à la place d’actionnaires qui ont les compétences et les savoir-faire pour le faire mieux que lui». Depuis Bruno le Maire a régulièrement insisté sur ces points comme le 13 septembre au micro de RTL :« C’est indispensable de redéfinir la place de l’État dans notre économie. Est-ce qu’on veut un État qui se contente de toucher des dividendes ou un État stratège ? ».

Les critiques ont fusé de la gauche à la droite de l’hémicycle mettant en exergue l’augmentation des tarifs à la suite de la privatisation des autoroutes ou la sécurité aux frontières en cas de privatisation des aéroports comme l’a souligné le député P.C.F Stéphane Peu.

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