La baisse des émissions de CO2 s’accélère en France

Environnement Une

Les émissions de gaz à effet de serre ont reculé de 4,8% en 2023 par rapport à 2022. Un chiffre inédit qui s’explique notamment par l’engagement des entreprises à limiter leur empreinte carbone, à l’image du groupe La Poste, qui a déjà réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 35%.

C’est « une année record », s’est réjoui mercredi dernier sur TF1 Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique, concernant les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France. L’année dernière, elles ont chuté de 4,8% comparé à 2022, pour atteindre 384,5 millions de tonnes équivalent CO2. Cela représente, en une seule année, l’équivalent de « quasiment la totalité de la baisse recensée en France entre 2012 et 2017 », a précisé le ministre.

Ces données s’inscrivent dans les prévisions annoncées par le gouvernement fin 2023 : les émissions avaient reculé de 4,6% sur les neuf premiers mois de l’année. Mais il y a eu montée en puissance. Pour information, la baisse se limitait à 2,7% en 2022 par rapport à 2021. Il y a néanmoins du pain sur la planche pour atteindre le cap que l’Hexagone s’est fixé : une baisse de 34% des émissions de GES entre 2022 et 2030, soit 5% par an. Sans quoi il sera impossible d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 (-55% en net).

Les chiffres de 2023 restent louables, et illustrent, entre autres, les efforts des entreprises dans la lutte contre le réchauffement climatique. On peut notamment citer le groupe La Poste, qui est engagé depuis plus de 20 ans dans la réduction de sa trajectoire carbone. L’entreprise à mission s’est fixée comme objectif de baisser ses émissions de GES de 42% avant 2030, et de 90% à l’horizon 2040.

Et le groupe prend même de l’avance. La première trajectoire SBTi (Science-based Targets Intitiative) qu’il a validé en 2019 sur le périmètre de ses activités historiques en France (Courrier, Colis, Bureaux de Poste, Corporate), et qui prévoyait une réduction des GES de 30% entre 2013 et 2025, a été dépassée en fin d’année dernière, avec une baisse de 35%. De plus, sa filiale Geopost a été la première entreprise mondiale de livraison de colis à avoir vu, en février dernier, ses objectifs de réduction des émissions carbone approuvés par SBTi 8.

La performance du groupe s’appuie sur une politique immobilière durable et ambitieuse. Sa filiale La Poste Immobilier a par exemple signé un partenariat stratégique avec EDF qui a conduit à la création d’une coentreprise (OGE) dédiée à l’accélération de la transition énergétique du parc immobilier postal. L’objectif du partenariat est de réduire la consommation énergétique des bâtiments de 20% et leurs émissions de GES de 35% à horizon 2030.

Le groupe La Poste développe aussi plusieurs initiatives concrètes sur le transport, comme les véhicules à faibles émissions (37 000 véhicules électriques dont 15 000 vélos électriques), l’électrification du dernier kilomètre, la diminution du fret aérien hexagonal ou encore la décarbonation du transport moyen et longue distance. Il travaille aussi à optimiser sa chaîne logistique.

La Poste renforce constamment sa stratégie climat, via des plans de transition et un inventaire complet de son empreinte carbone élargie à l’ensemble de sa chaîne de valeur. En 2023, l’empreinte du groupe est évaluée à 5,6 millions de tonnes équivalent CO2.

Le groupe La Poste va, pour la première fois, présenter ses initiatives, et celles de ses filiales, lors du sommet ChangeNOW organisé au Grand Palais Ephémère à Paris du 25 au 27 mars prochain. Cet événement incontournable rassemble les acteurs clés de la transition écologique et sociale, et met en lumière des projets ayant un fort potentiel pour créer un monde plus durable et humain.

La Poste proposera aux visiteurs un atelier participatif consistant à aménager l’intérieur d’un vélo cargo de colis en mode « vrac » afin d’optimiser le chargement des colis, et ainsi réduire les émissions de CO2 liées à la livraison.

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