Collège : davantage de flexibilité pour les groupes de niveau 

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La nouvelle ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, a annoncé jeudi une révision des règles concernant les groupes de niveau au collège. Ceux-ci seront désormais constitués en fonction des compétences à atteindre. Il n’y aura donc plus d’assignation à un groupe des faibles ou des forts.

A l’issue d’une rencontre avec les syndicats enseignants, le jeudi 7 mars, la nouvelle ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, a annoncé un assouplissement des règles concernant les groupes de niveau au collège. Ceux-ci constituent la mesure phare du plan « choc des savoirs » annoncé en décembre par Gabriel Attal, alors occupant de la rue de Grenelle.

On ne parle plus de « groupes de niveau », mais de « groupes de besoin »

Désormais baptisées « groupes de besoin », ces classes tournantes et temporaires sont censées relever le niveau général des élèves. Elles doivent s’appliquer à la 6e et à la 5e dès la rentrée 2024, avant une extension aux 4e et 3e en 2025. Nicole Belloubet a indiqué que les enseignements ne se feront plus uniquement en groupes de forts et de faibles. La ministre précise aussi que les établissements auront une marge de liberté pour appliquer cette mesure comme ils le souhaitent.

Des groupes de niveau selon les compétences en français et mathématiques

Cette flexibilité permettra à un élève inscrit dans le groupe des élèves en difficulté de progresser à son rythme et de passer dans le groupe au-dessus. Selon les explications du ministère de l’Education nationale, les élèves de chaque classe au collège seront répartis en trois groupes (1 ; 2 et 3), en fonction de leur niveau. Et cela concernera tous les cours de français et de mathématiques. Les professeurs auront la charge de faire cette répartition suivant les compétences à atteindre.

Une alternance entre classe entière et groupe de besoin

Comme dans un cycle, les enseignants reformeront les classes initiales après une ou deux semaine (s) de brassage suivant les chapitres. Ainsi, lorsqu’un élève a des difficultés en géométrie, par exemple, on le mettra dans un « groupe de besoins » où il pourra mieux apprendre et se mettre à niveau. Dans la classe entière ce sera un peu compliqué pour lui de suivre le rythme en raison des différents de niveau de compréhension. Les professeurs ont tendance à suivre la cadence des meilleurs élèves.

Parents et acteurs du système éducatif dénonçant un tri des élèves

En assouplissant les règles des « groupes de niveau » ou « groupes de besoin », Nicole Belloubet espère contenter les représentants des enseignants, les chefs d’établissement, les inspecteurs et les parents d’élèves, largement opposés à cette réforme de Gabriel Attal. Ils accusaient le ministère de l’Education de vouloir faire le tri entre les élèves et de promouvoir la stigmatisation en milieu scolaire. Aussi, ils redoutent que la mise en œuvre de cette politique fasse de l’école une usine à gaz.

Les enseignants pointent des effectifs insuffisants

En effet, il faudra notamment que les professeurs avancent exactement au même rythme, et que tous aient fini un chapitre à la même date. Par ailleurs, il y a un déficit d’enseignant pour mettre en place les groupes de besoin. Gabriel Attal avait annoncé 2300 postes, alors qu’il en faudrait au moins 4.500. Le premier ministre a promis jeudi de débloquer des moyens financiers supplémentaires afin de déployer son plan.

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