L’exécutif prévoit de nouvelles économies de 20 milliards d’euros en 2025

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Il fallait réagir de manière rapide et forte : Mercredi dernier, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave ont défendu leur plan d’économies de 10 milliards d’euros en 2024 devant l’Assemblée nationale et annoncé de nouvelles coupes budgétaires dès l’année prochaine, à hauteur de 20 milliards d’euros.

« Ça n’est jamais agréable ni sympathique » de raboter le budget de la France, mais « c’est tout simplement nécessaire », a indiqué devant la commission des Finances de l’Assemblée Bruno Le Maire, entendu à l’Assemblée nationale mercredi 6 mars dernier aux côtés de Thomas Cazenave.

Le ministre de l’Economie et le ministre délégué aux Comptes publics ont défendu leur plan d’économies de 10 milliards d’euros en 2024, ciblant entre autres le travail, l’éducation ou la transition écologique, annoncé deux mois après l’adoption du budget annuel par le Parlement. Ils ont aussi annoncé de nouvelles coupes budgétaires pour 2025, avec 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires.

Nouveaux serrages de vis budgétaires en 2025

« Les annulation de crédits de cette année ne sont qu’une première étape. Nous sommes entrés dans un nouveau contexte des finances publiques marqué par une conjoncture moins favorable et des taux d’intérêt élevés », a expliqué Thomas Cazenave.

Bruno Le Maire envisage un projet de loi de finances rectificative (PLF) 2024 cet été, qui dépendra « des recettes fiscales françaises ». Mais pour faire revenir le déficit sous les 3% en 2024, des économies additionnelles devront surtout s’appliquer sur le budget 2025 de l’Etat et de la Sécurité sociale, a prévenu le locataire de Bercy. « Nous devons vraisemblablement porter notre effort de 12 milliards d’euros de coupes prévues jusqu’ici à au moins 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires », a ajouté Thomas Cazenave.

C’est la raison pour laquelle l’exécutif a « commencé à travailler » sur bon nombre de dépenses publiques, a poursuivi Bruno Le Maire, comme « les aides aux entreprises, les dispositifs en faveur de la jeunesse, les politiques de l’emploi, la formation professionnelle, les dispositifs médicaux, les affections de longue durée, les aides au secteur du cinéma, l’absentéisme dans la fonction publique, la loi de programmation militaire, les dépenses immobilières des ministères ».

Les deux membres du gouvernement réfutent toutefois le terme « d’austérité ». « La dépense publique a plus que doublé en 23 ans, ça fait cher l’austérité », a souligné Bruno Le Maire.

 

 

 

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